DEBAT - "Le Front national est-il une menace pour la France ?"

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M.B. , modifié à
DÉBAT - Donné en tête dans plusieurs sondages à quatre jours du premier tour des régionales, le Front national a été vivement critiqué par Nicolas Sarkozy mercredi sur Europe 1. C'était le débat du Grand direct de l'actualité, mercredi.

Le Front national connaît une forte poussée dans certains sondages, à quelques jours des régionales. Questionné sur le sujet, le Premier ministre Manuel Valls a qualifié mardi le parti d'extrême-droite de "danger économique", coupable de "supercherie". "Cessons de faire de la publicité au FN", a de son côté dit Nicolas Sarkozy, invité à son tour sur Europe 1 mercredi.

C'était le thème du débat du Grand direct de l'actualité mercredi. Voici les points de vue qui ont été exposés lors de ce débat.

Des accusations outrancières. "Les gens votent FN parce qu'ils sont pour plus de sécurité dans les transports en commun et pour le patriotisme économique qui favorise nos petites entreprises", juge sur Europe 1 Gaëtan Dussausaye, directeur du Front national pour la jeunesse. Pour lui, les accusations de Manuel Valls sont outrancières et le FN n'a rien d'un danger pour le pays. "Le Premier ministre se relance dans une campagne anti-FN, ce n'est pas à la hauteur des enjeux."

"Casse sociale". Corinne Narassiguin, porte-parole du parti socialiste, souscrit de son côté aux propos du chef du gouvernement. "C'est un parti au sein duquel beaucoup de personnes tiennent des propos racistes, homophobes,  xénophobes", estime-t-elle. Les actions concrètes du parti de Marine Le Pen ne sont pas sans inquiéter. "Les municipalités dirigées par le Front national provoquent une casse sociale, accuse Corinne Narassiguin. Les centres sociaux ne sont plus financés, les subventions pour les enfants de chômeurs à la cantine disparaissent." Et la socialiste de prendre l'exemple des fonds que le FN voudrait accorder "uniquement à des associations qui vont dans le sens de ce qu'il considère comme les valeurs de la France".

Démocratiser l'accès à la culture. Gaëtan Dussausaye, de son côté, défend le programme de son parti, qui dit vouloir démocratiser l'accès à la culture. "Mettons en place un jury populaire pour qu'il y ait un quota des subventions destinées à la culture qui puisse être attribuées directement par les citoyens", propose-t-il. Sur la thématique de l'immigration, le directeur du FNJ défend "l'assimilation, qui est un principe même de la République".