Le Foll : "La gauche est là, elle existe, elle est présente"

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Stéphane Le Foll est revenu, dans le Grand Rendez-vous d'Europe 1, sur les désaccords, au sein même de son parti, autour de la déchéance de nationalité.
INTERVIEW

Le gouvernement est-il toujours de gauche ? Christiane Taubira a quitté le gouvernement le 27 janvier, en désaccord sur la question de la déchéance de nationalité, et la question se pose désormais chaque jour, ou presque : "La gauche est là, elle existe, répond Stéphane Le Foll, invité dominical du Grand Rendez-vous d'Europe 1- Le Monde-iTélé. Il ne faut pas ramener une question de fond à une question de personne. Dans la gauche, il faut porter des valeurs. Est-ce qu’on a remis en cause le modèle social ? Est-ce qu’on a pris des mesures d’austérité ? La gauche est là, elle est présente. Et ce n'est pas parce que quelqu'un est parti et que des frondeurs se réunissent que la gauche a disparu", a poursuivi le porte-parole du gouvernement.

Une primaire à gauche ? L'aile gauche du PS demande une primaire pour 2017 et semble suivie par les Français, à en croire le sondage Ifop/JDD. Mais "quel est le rapport électoral ?", a par ailleurs lancé le ministre aux "frondeurs" et à la gauche du PS ? Sont-ils "capables de porter une alternative à gauche ? Aujourd'hui, non, et toutes les élections qui se sont succédé l'ont montré. La gauche qui gouverne arrive en tête et largement en tête". 

Stéphane Le Foll, proche de François Hollande, s'est dit "personnellement" défavorable à la tenue de cette primaire :"Il y a un président sortant qui assume une responsabilité (...) Penser qu'on va faire descendre le soir un président de la République pour venir débattre à une primaire...".

Déchéance de nationalité. “Je pense qu’on peut, qu’on doit et qu’on fera tout pour trouver cette majorité large. Il faut trouver l’union nécessaire pour protéger les Français” a commenté Stéphane Le Foll, interrogé sur la révision de la constitution, qui agite la classe politique depuis des semaines. "On va vers l’affirmation d’un cadre de droit pour l’état d’urgence et d’un point de sanction sur les terroristes qui commettent des crimes et des délits".

Quitte a créer des ruptures au sein même de son camp politique ? “Je mesure que cela peut semer des doutes à gauche, a ajouté le porte-parole du gouvernement. Mais le choc qu’on a subi le 13 novembre est aussi quelque chose qu’on ne doit pas oublier. C’est sans précédent. On est devant des défis à relever. Et lorsque l'on gouverne, on est obligé de trouver des solutions et de prendre des mesures pour sauver l’unité du pays."