"Le durcissement de la ligne politique, ça fait le jeu du FN", estime Pierre-Yves Bournazel

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avec AFP
Le député LR s'est dit éloigné de la ligne "profondément identitaire" d'Eric Ciotti qui a demandé l'exclusion des députés LR du groupe des "constructifs".

Pierre-Yves Bournazel, député Les Républicains de Paris siégeant parmi le groupe des "constructifs" à l'Assemblée nationale, a estimé samedi que ceux-ci auraient probablement à "tirer toutes les leçons" des "différences fondamentales" avec la "droite identitaire" LR dans les prochaines semaines.

Possible séparation d'avec les LR. "Il y a une droite identitaire avec lesquelles nous avons des différences fondamentales, il faudra peut-être dans les prochaines semaines en tirer toutes les leçons", a plaidé Pierre-Yves Bournazel sur franceinfo. Allez-vous vous séparer? "En 2002, la droite et le centre c'était 360 députés ; en 2007, 300 ; en 2012, après la défaite de Nicolas Sarkozy, 200 ; aujourd'hui le groupe républicain stricto sensu, c'est 100 députés à peine. Est-ce que le durcissement de la ligne politique ça marche ? Électoralement, ça ne marche pas, ça fait le jeu du FN et de l'extrémisme politique, moi je veux d'abord défendre mes idées", a-t-il souligné. "Je veux d'abord me battre pour l'intérêt de la France avant de me battre pour un parti ou une boutique personnelle" a encore insisté celui qui était juppéiste pendant la primaire des Républicains.

Favorable à la PMA. Alors que l'exclusion des "constructifs" de LR sera étudiée lors d'un bureau politique du parti le 11 juillet, Pierre-Yves Bournazel a estimé qu'il y avait "deux façons de faire de la politique, jeter les anathèmes sur ceux qui ne pensent pas comme vous ou se respecter". "Je respecte la ligne d'Eric Ciotti", député LR réélu dans les Alpes-Maritimes qui a demandé leur exclusion, "mais ce n'est pas la mienne, c'est une ligne profondément identitaire, toujours sur les mêmes sujets, ce n'est pas la ligne libérale-sociale à laquelle je crois, profondément européenne et humaniste", a-t-il ajouté. Le député s'est par ailleurs dit désormais favorable à l'ouverture de la procréation médicale assistée aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires, sur laquelle le gouvernement pourrait avancer, après avoir "beaucoup rencontré et discuté".