Le Drian renonce à son indemnité de président de région

L'indemnité qu'il touchera comme président de région sera alignée sur celle versée aux conseillers régionaux.
L'indemnité qu'il touchera comme président de région sera alignée sur celle versée aux conseillers régionaux. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP
L'indemnité qu'il touchera comme président de la région Bretagne sera alignée sur celle versée aux simples conseillers régionaux, tant qu'il sera ministre.

Jean-Yves Le Drian l'a officialisé. Le ministre de la Défense a annoncé mercredi qu'il allait renoncer à son indemnité de président de la région Bretagne. Celle qu'il touchera sera alignée sur celle versée aux simples conseillers régionaux, tant qu'il sera ministre. Un rapport sur les indemnités des élus que Jean-Yves Le Drian soumettra au vote du Conseil régional lors de la session du 8 janvier prochain propose "de limiter l'indemnité du président à celle d'un conseiller régional le temps que durera sa participation au gouvernement".

Assiduité. Selon ce rapport, le président de région touche en théorie une indemnité majorée de 41% par rapport à celle versée aux conseillers. Il sera également proposé d'augmenter cette indemnité de base à 2.661 euros brut par mois, soit environ 2.000 euros net, contre 2.471 euros brut lors de la précédente mandature. Le rapport propose en outre de moduler les indemnités versées aux élus en fonction de leur assiduité.
Juste avant d'abandonner la présidence de la région Bretagne pour entrer au gouvernement, en avril 2012, Jean-Yves Le Drian touchait 3.913,97 euros, selon sa déclaration de patrimoine en tant que ministre. Après quoi, jusqu'au scrutin de décembre dernier, il ne touchait déjà plus que l'indemnité de simple conseiller régional. 

Toujours ministre. Jean-Yves Le Drian, élu président de la région Bretagne le 18 décembre, a annoncé qu'il resterait à la Défense aussi longtemps que le chef de l'État le lui demanderait, en raison des circonstances exceptionnelles liées aux menaces d'attentats. Une entorse, très critiquée par ses adversaires politiques, à la règle de non-cumul d'un mandat exécutif local et d'un portefeuille ministériel édictée par le même François Hollande.

En réponse, Jean-Yves Le Drian avait relevé que les Bretons avaient voté pour lui tout en sachant qu'il resterait ministre en cas de victoire aux régionales et expliqué que son premier vice-président, Loïg Chesnais-Girard, assurerait la gestion quotidienne de la région aussi longtemps qu'il cumulerait les deux fonctions.