La vie "dure" des entrepreneurs : Macron reconnaît une erreur de "formulation"

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Emmanuel Macron avait lancé la semaine dernière sur BFMTV : "la vie d'un entrepreneur est souvent plus dure que celle d'un salarié". © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP , modifié à
MEA CULPA - Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a reconnu une maladresse sur la formulation de "la vie d'un entrepreneur". 

Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron a "eu tort". Il a reconnu jeudi une maladresse lorsqu'il a déclaré la semaine dernière que "la vie d'un entrepreneur" était "souvent plus dure que celle d'un salarié".

"Ce n'est pas ma façon de faire". "J'ai eu tort dans la formulation que j'ai eue, d'opposer une catégorie à une autre. Ce n'est pas ma façon de faire et de gouverner", a expliqué le ministre, attendu cet après-midi dans les Bouches-du-Rhône, sur France Bleu Provence. "La vie d'un entrepreneur, elle est souvent plus dure que celle d'un salarié. Il ne faut jamais l'oublier", avait déclaré Emmanuel Macron sur BFMTV et RMC. "J'ai juste voulu dire : 'il faut arrêter de penser qu'il y a des patrons d'un côté et les salariés de l'autre", a détaillé le ministre.

"Ils travaillent au moins autant que les salariés". "Quand on dit 'les patrons', il y a ceux qui gèrent les entreprises, qui sont parfois des salariés, qui ne les ont pas créées, de l'autre côté, il y a les entrepreneurs, c'est de eux, dont je voulais parler, sans les opposer aux salariés, ça a été mon erreur", a ajouté Emmanuel Macron. "Les entrepreneurs, ce sont des hommes et des femmes qui prennent des risques : vos commerçants, vos artisans, celles et ceux qui ont fait des start-up, parfois des sociétés familiales (...), il y en a 3 millions et demi dans notre pays. Eh bien eux, oui, ils travaillent au moins autant que les salariés. Mais il prennent chaque matin un risque, c'est celui de tout perdre", a-t-il insisté.

Macron se défend d'être privilégié. Ses propos sur les entrepreneurs avaient suscité une avalanche de critiques, au PCF, au Parti de gauche mais aussi à la gauche du PS. Fustigé jeudi par la même auditrice sur son parcours au sein de "grandes écoles", il s'est également défendu d'être un privilégié. "On ne naît pas dans une grande école. Je ne suis pas l'enfant de femme et d'homme qui ont fait des grandes écoles. Je ne suis pas fils d'Archevêque ou héritier. J'ai passé des concours républicains, ouverts à tout le monde. Je les ai eus parce que je me suis levé tôt le matin pour travailler", a-t-il lancé.