Jean-Claude Mailly est le secrétaire général de Force ouvrière. 1:08
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M.S. avec AFP , modifié à
Le secrétaire général de Force ouvrière a critiqué le programme économique de François Hollande, qui a fait de la baisse du chômage une priorité dans ses vœux pour 2016.
INTERVIEW

"Il faut rebooster sérieusement l’activité économique" de la France, a déclaré vendredi Jean-Claude Mailly sur Europe 1. Le secrétaire général de Force ouvrière s'est attaqué au programme économique et social de François Hollande, qui entre dans la dernière ligne droite de son quinquennat.

"Etat d'urgence économique et social". Le chef de l'Etat a décrété "l'état d'urgence économique et social" et annoncé "un plan massif de formation des demandeurs d'emploi", avec "500.000 personnes de plus accompagnées vers les métiers de demain" et pour les PME où "les emplois se créent", "de nouvelles aides à l'embauche [...] dès le début de la nouvelle année" dans ses vœux pour 2016. "Plus de formation, plus d’aides aux entreprises, plus d’apprentis : ça se résume à ça", a insisté Jean-Claude Mailly.

Non à l'indemnisation dégressive. Interrogé sur les moyens de lutte contre le chômage, le patron de Force ouvrière a réitéré son opposition à l’indemnisation dégressive. Cette option permettrait de diminuer progressivement les allocations chômage perçues par les chômeurs, pour les inciter à reprendre un emploi. "Ce n’est pas efficace pour faciliter le retour de l’emploi. Syndicalement, on ne l’acceptera pas", a-t-il martelé.

Taxer les employeurs accentuant la précarité. Le syndicaliste a rappelé l’une des propositions de Force ouvrière pour lutter contre la précarité et financer l’assurance chômage : la mise en place d’un bonus-malus pour les entreprises employant un trop grands nombres de salariés précaires, en CDD et en intérim notamment. Ces sociétés "devraient payer plus cher leurs cotisations à l’assurance chômage", a expliqué Jean-Claude Mailly. Avant d’insister : "la première garantie de l’emploi, c’est qu’on ait une activité économique". C'est son troisième et dernier mandat à la tête de Force ouvrière, qu'il dirige depuis 2004. "Je suis encore d’attaque pour porter Force ouvrière en 2016", a-t-il conclu.