Jean-Christophe Lagarde appelle les "gilets jaunes" à ne pas venir à Paris samedi : "C'est un piège"

Jean-Christophe Lagarde, Europe 1, 1280
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Grégoire Duhourcau , modifié à
Venir à Paris "est un piège pour votre sécurité et pour votre combat". Invité d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, le président de l'UDI a appelé les manifestants à revendiquer "dans leur ville", samedi, lors d'une nouvelle journée de mobilisation des "gilets jaunes".
INTERVIEW

Avant la nouvelle journée de rassemblement des "gilets jaunes", samedi, Jean-Christophe Lagarde lance un appel au calme. "Je conseille à toutes celles et tous ceux qui veulent revendiquer de le faire dans leur ville", lance le président de l'UDI au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1. Il appelle par ailleurs les manifestants à "s'éloigner lorsqu'il commence à y avoir des incidents, mais surtout" à ne pas venir à Paris "parce que c'est un piège" : "C'est un piège pour votre sécurité et pour votre combat."

Selon lui, ce conflit social, qu'il juge "légitime", peut "se poursuivre à la condition que l'on ne mette pas des gens en danger". Jean-Christophe Lagarde exprime sa crainte de voir des morts à cause des débordements en marge des rassemblements : "J'espère qu'il n'y en aura pas." Édouard Philippe a annoncé jeudi soir que 89.000 membres des forces de l'ordre seront mobilisés samedi en France, dont 8.000 à Paris, pour tenter de canaliser d'éventuelles violences. Une "douzaine de véhicules blindés" de la gendarmerie seront par ailleurs utilisés dans la capitale.

Lagarde appelle les "gilets jaunes" à accepter l'aide des syndicats. Le président de l'UDI estime légitime l'inquiétude de "l'État et ses responsables" mais s'oppose à un retour de l'état d'urgence, qui est "fait contre les terroristes". Il conseille toutefois aux "gilets jaunes" de tendre la main aux syndicats qui "proposent de mettre leurs services d'ordre à disposition" : "Acceptez l'aide de la CGT et de Force ouvrière. Ça ne récupère pas votre mouvement, ça le sécurise."

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Cette crise des "gilets jaunes" fera l'objet d'une prise de parole d'Emmanuel Macron "en début de semaine prochaine". Jean-Christophe Lagarde estime que cette prise de parole du chef de l'État aurait dût intervenir avant la journée de samedi afin d'apaiser la situation. "La parole du chef de l'État est importante pour montrer qu'il a compris qu'il a souvent été maladroit, pour montrer qu'il a de l'estime pour le peuple français et pour renouer ce lien normal entre le garant de l'unité de la nation et la nation."