"Je ne vais pas m'engueuler dans un bar avec le président" : Jean-Luc Mélenchon revient sur sa rencontre avec Macron

Jean-Luc Mélenchon est revenu sur sa conversation avec le président de la République.
Jean-Luc Mélenchon est revenu sur sa conversation avec le président de la République. © Boris HORVAT / AFP
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Le député des Bouches-du-Rhône est raillé par l'opposition pour son échange cordial avec Emmanuel Macron, vendredi soir à Marseille. 
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L'extrait qui a fait le tour des réseaux sociaux n'a pas manqué de susciter les railleries de l'opposition. Alors qu'il tempête à longueur de discours contre Emmanuel Macron  et sa politique, Jean-Luc Mélenchon a bavardé quelques minutes sur un ton très cordial avec le président de la République, vendredi soir à Marseille, tout en niant l'avoir qualifié quelques heures plus tôt de "plus grand xénophobe qu'on ait". 

Alors que des journalistes présents lui ont rappelé ces propos tenus quelques heures plus tôt à Marseille, le leader de la France insoumise s'est montré un peu gêné, faisant mine de ne pas s'en souvenir, et évoquant "peut-être une légère exagération marseillaise". 

"Il s'est arrêté, j'ai trouvé ça courtois". Plus largement, le ton cordial de l'échange entre les deux hommes a vite été raillé par les autres partis d'opposition. "Sous l'apparence du duel, le duo", a twitté le premier secrétaire du PS Olivier Faure. "Mélenchon premier opposant à Emmanuel Macron ? Même Macron n'y croit pas", s'est de son côté moqué Marine Le Pen. 

Revenant samedi sur cette séquence pour BFM-TV, Jean Luc Mélenchon a expliqué avoir voulu garder un ton respectueux avec le chef de l'État. Emmanuel Macron "passait, je passais dans l'autre sens. Il s'est arrêté, j'ai trouvé ça courtois", a-t-il raconté avant d'ajouter : "je ne vais pas à minuit et demi, dans un bar, m'engueuler avec le président de la République". 

Emmanuel Macron "sait que je suis son opposant". "Il est à Marseille, il est dans ma circonscription, il y a une dimension de respect", a encore dit Jean-Luc Mélenchon. "On vit ensemble, c'est pas une atmosphère où on se met des gifles à tout propos. Il le sait que je suis son opposant". 

À propos de son rétropédalage sur le qualificatif de "xénophobe", le député des Bouches-du-Rhône a répondu ne pas s'être souvenu sur le moment à quoi faisaient référence les journalistes. "Ça m'est revenu après, c'est lui (Emmanuel Macron) qui m'a accusé d'être un xénophobe, alors j'ai dit 's'il m'accuse moi d'être xénophobe il y a pire xénophobe que moi, il y a lui'", s'est justifié Jean-Luc Mélenchon, rappelant le vote de la loi asile et immigration et le refus de faire accoster l'Aquarius dans un port français.