Interpellé par les Français en colère, Emmanuel Macron vit "un vrai bonheur"

Toute la semaine, les Français ont exprimé leur colère face à la politique fiscale du gouvernement.
Toute la semaine, les Français ont exprimé leur colère face à la politique fiscale du gouvernement. © Ludovic MARIN / AFP
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Jean-Rémi Baudot, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
Chahuté toute la semaine sur le thème du pouvoir d'achat, le chef de l'État affirme qu'il s'attendait à une telle hostilité en étant "dans le pays". Et ne boude pas pour autant son plaisir.

Un boxeur qui passe le combat à prendre des coups mais qui, à chaque crochet ou uppercut, semble en redemander. Si le noble art est une passion du Premier ministre Édouard Philippe, c'est bien Emmanuel Macron qui a savouré sa présence sur le ring face aux Français en colère, rencontrés lors de son périple mémoriel dans l'Est et le Nord de la France, toute la semaine. "Un vrai bonheur", comme il l'a confié jeudi.

Un exercice "inédit". "Vous me voyez ? Je suis très heureux, parce que je suis dans le pays. C'est inédit, ça ne s'est jamais fait comme ça", s'est-il enorgueilli. Au sixième jour de ce périple, même si ses équipes commencent à accuser le coup, le chef de l'État n'a pas affiché de lassitude devant la véhémence des Français irrités par sa politique fiscale, sur la hausse des prix du carburants ou celle de la CSG des retraités.

"Élu en me faisant secouer". Chahuté à chaque déplacement, en marge de chaque cérémonie ou hommage aux combattants de la Première Guerre mondiale, le président de la République "n'a jamais pensé que c'était facile" : "J’ai été élu en me faisant secouer et ça continuera jusqu'au bout (…). Je me bats pour les femmes et les hommes qui sont là." 

Trois objectifs poursuivis. Emmanuel Macron a poursuivi trois objectifs lors de cette séquence d'itinérance mémorielle : se frotter à ses détracteurs, retrouver la posture qu’il avait incarné afin d'être élu et se replacer comme rempart à l’extrême droite. Sauf que le charme opère moins. Il n’est plus en campagne et, désormais, les Français attendent des résultats, un an et demi après son entrée en fonctions.