Ses critiques vis-à-vis de la cagnotte lancée en soutien à l'ex-boxeur Christophe Dettinger, accusé d'avoir agressé deux gendarmes lors de "l'acte 8" des "gilets jaunes", lui ont valu de nombreux messages de haine sur les réseaux sociaux. La secrétaire d'État en charge de l'égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a annoncé jeudi qu'elle avait déposé plainte.
Captures d'écran à l'appui. "Pute à Juifs", "Putain de l’Élysée", "Vous méritez de prendre un flash ball dans la tête", "On va te pendre"… Captures d'écran à l'appui, la secrétaire d'État a dénoncé sur Twitter les insultes, "photos, vidéomontages dégradants", "par téléphone ou en ligne", dont elle était la cible. "Ne rien dire, c’est couvrir", a-t-elle écrit.
« Pute à Juifs »
— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 9 janvier 2019
« Putain de l’Elysée »
« Vous méritez de prendre un flash ball dans la tête »
« On va te pendre »
Photo, vidéomontages dégradants...
Par téléphone ou en ligne.
Par milliers.
Tous les jours.
Plaintes déposées.
Encore.
Ne rien dire c’est couvrir. pic.twitter.com/KAyoAS4Jh8
Les députés LREM cibles de nombreuses menaces. Depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", "une cinquantaine" de députés marcheurs, selon un décompte provisoire du groupe LREM, ont par ailleurs été victimes d'actions malveillantes, telles que des lettres d'insultes ou de menaces de mort, des permanences vandalisées et même des intrusions à leur domicile.
Alors que les dépôts de plainte sont désormais systématiques, le parti hausse également le ton, déplaçant la focale sur les "apprentis-sorciers" de l'opposition. "Ça suffit", s'est indigné mercredi, dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, le président du groupe Gilles Le Gendre, appelant à "respecter la République et ses élus". Outre le dépôt d'une plainte contre les auteurs d'un courrier injurieux, la député des Yvelines Aurore Bergé a d'ailleurs annoncé mercredi qu'elle allait signaler à la justice les propos de deux cadres de LFI incitant à la violence.