Ils ne sont pas de droite mais iront voter à la primaire

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Certains militants PS veulent aller voter à la primaire de la droite par "stratégie". © REMY GABALDA / AFP
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François Coulon avec R.Da.
Le nombre de participants au vote de dimanche pourrait faire basculer l'issue du scrutin. Certains électeurs de gauche, persuadés de la défaite de leur camp en 2017, sont prêts à franchir le rubicon.
REPORTAGE

La grande inconnue du scrutin de dimanche, ce sont les électeurs. Qui va se mobiliser et combien seront-ils ? À la fédération socialiste de Nantes, Europe 1 s'est allé à la rencontre des électeurs de gauche qui comptent bien peser sur les résultats de cette primaire.

"La gauche va perdre." Et pourtant, la consigne de la fédération socialiste était claire : pas de vote chez Les Républicains. Mais beaucoup s’apprêtent à désobéir, à l’image de Paul, pourtant encarté depuis dix ans : "La gauche va perdre les élections. Je veux donner plus de chances à Juppé", explique-t-il. Selon lui, une dizaine de camarades socialistes iront également voter dimanche.

"Le candidat le moins pire". "C’est une présélection, c’est stratégique, pour ne pas avoir un candidat de droite et le FN au second tour. J’aimerais voter pour le candidat le moins pire", explique Elizabeth, une socialiste de la première heure. Deux motivations majeures poussent ainsi les sympathisants de gauche à participer à la primaire de la droite et du centre : le "tout sauf Sarko" et le péril frontiste.

Adhérer aux valeurs de la droite. "C’est pas très gai. Il s’agit juste de limiter les dégâts", explique de son côté Christine, citant l’exemple de Donald Trump aux Etats-Unis. "Ça craint aussi chez nous. On ne veut surtout plus revoir Sarkozy au pouvoir. Il y en a d’autres qui seraient peut-être moins nuisibles à droite", estime cette socialiste. Pour ce faire, elle se dit prête à débourser deux euros, en revanche, avoue-t-elle, il lui sera plus difficile de signer la charte de l’alternance.