Ian Brossat était l'invité du "Grand Rendez-vous", dimanche sur Europe 1. 1:37
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Interrogé sur la réforme de la fonction publique, examinée par l'Assemblée à partir de lundi, la tête de liste du Parti communiste aux élections européennes a mis en garde contre "l'égalité par le bas", dimanche sur Europe 1. 
INTERVIEW

Les conditions de travail des fonctionnaires, dont 310.000 travaillent moins de 35 heures par semaine, selon un rapport de l’Inspection générale des finances, ne constituent-elles pas une inégalité à laquelle il faut mettre fin ? Non, selon Ian Brossat, tête de liste du Parti communiste pour les élections européennes. "Je ne défend pas l'égalité par le bas", a-t-il martelé, dimanche dans le Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos

"Il faut que les Bulgares soient payés comme les Français"

"Ma conception de l'égalité, ça n'est pas pourrir la vie de tout le monde en s'alignant sur ceux qui ont les plus mauvaises conditions de travail", explique Ian Brossat. "Moi, je milite pour l'alignement par le haut. Si j'étais simplement pour l'égalité, je vous dirais : 'il faut que les Français soient payés comme les Bulgares'. Mais je vous dit qu'il faut que les Bulgares soient payés comme les Français."

 

L'adjoint au logement d'Anne Hidalgo dit aussi sa lassitude autour quant aux "caricatures" sur la fonction publique. "Je suis élu à Paris, j'ai une administration, je vois comment travaillent les fonctionnaires de mon administration, ce sont des gens dévoués", assure-t-il. "Dans la fonction publique, et notamment quand on est en catégorie C, on a des salaires qui sont extrêmement bas, des conditions de travail qui sont souvent extrêmement difficiles. (...) Je suis très attaché à la fonction publique et j'en ai un peu marre de ce 'bashing' contre les fonctionnaires, qu'on entend en permanence. La plupart des fonctionnaires travaille très largement 35 heures."

"On a besoin de moyens dans la fonction publique"

Ian Brossat justifie ainsi son opposition à la réforme de la fonction publique, examinée par l'Assemblée à partir de lundi, et qui prévoit notamment la suppression de 120.000 postes. "On ne réforme pas la fonction publique si l'objectif c'est de dégrader les conditions de travail des fonctionnaires", martèle-t-il. "On a besoin de moyens dans la fonction publique. On n'a pas arrêté depuis des années maintenant de dégrader les conditions de travail des fonctionnaires."