Gouvernement : vers un remaniement fin mars-début avril ?

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Michaël Darmon , modifié à
Pour notre éditorialiste Michaël Darmon, la très forte présence médiatique des membres du gouvernement en ce moment laisse penser qu'un remaniement est en préparation. Il pourrait intervenir fin mars, début avril, avant les élections européennes.

Pas de sports d'hiver ni de vacances : les ministres se démultiplient en ce moment pour défendre la politique de l'exécutif, à trois mois des élections européennes et alors que la crise des "gilets jaunes" n'est toujours pas terminée. C'est le signe, selon notre éditorialiste politique Michaël Darmon, d'un remaniement qui se prépare pour gérer au mieux une campagne courte et préparer sereinement l'acte II du quinquennat. Le gouvernement serait toujours conduit par Édouard Philippe, affirme-t-il jeudi.

"Les ministres ne sont pas au ski, une activité qui serait mal vue en temps de crise des 'gilets jaunes'. Ils explorent les pistes et les domaines médiatiques, chacun dans son style : émissions, déplacements, fond des dossiers, petites phrases… C'est un signe avant-coureur. D'un remaniement ? C'est ce qui circule dans les couloirs du gouvernement. Ce remaniement pourrait intervenir fin mars, début avril, afin de permettre aux candidats éventuels aux européennes de se préparer.

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Rien ne dit que ce serait un large rebattage des cartes. D'ailleurs, un remaniement commence toujours par deux formules : 'ça n'intéressera personne' et 'c'est un réajustement technique'. Et puis ça dure une semaine tandis que les Français adorent cela, un peu comme quand un coach change la composition de l'équipe.

Entendu sur europe1 :
Le maintien d'Édouard Philippe signifierait que le cap ne changerait pas

Sauf coup de théâtre, l'acte II du quinquennat devrait être porté par Édouard Philippe, parti pour rester à Matignon. L'avantage de ce non-mouvement est d'éviter de focaliser l'attention sur une nouvelle personne en mettant l'accent sur le fond, tout en permettant à Emmanuel Macron de rester en première ligne.

Surtout, le maintien d'Édouard Philippe signifierait que le cap ne changerait pas, au grand dam des marcheurs du pôle progressiste et social-démocrate. Ceux qui veulent infléchir la ligne politique à gauche auront de beaux jours de combat devant eux".