Glyphosate : "Nicolas Hulot a ma confiance", assure Emmanuel Macron

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Europe1.fr avec AFP
Nicolas Hulot s'était dit mardi "déçu" du rejet des amendements visant à graver dans la loi agriculture et alimentation la sortie du glyphosate d'ici 2021. Mais le président a réaffirmé vouloir le garder dans son équipe.

Emmanuel Macron a déclaré jeudi que le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, qui s'est dit "déçu" de l'absence dans la loi de l'interdiction du glyphosate d'ici à trois ans, avait sa "confiance", et a indiqué sa volonté de continuer avec la "même équipe gouvernementale".

 

"Nous avons besoin de son engagement". En marge de sa visite du château de Voltaire à Ferney-Voltaire, dans l'Ain, le président a averti qu'il prendrait ses "responsabilités" sur le glyphosate si le monde agricole n'était pas "au rendez-vous" dans trois ans. "Il y aura un point de rendez-vous et si les choses n'avancent pas dans trois ans, on passera par la loi", a-t-il indiqué. "Nicolas Hulot a ma confiance et nous avons besoin de son engagement parce que c'est un convaincu", a déclaré Emmanuel Macron, interrogé par des journalistes avant la visite du château. "Mais, a-t-il ajouté, il a l'insatisfaction des convaincus et des militants, et c'est normal". "Je vais avancer (…) avec la même équipe gouvernementale, avec des femmes et des hommes qui veulent changer des choses dans le réel", a-t-il ajouté.

"Responsabiliser les acteurs". Nicolas Hulot s'était dit mardi "déçu" du rejet des amendements visant à graver dans la loi agriculture et alimentation la sortie du glyphosate d'ici 2021. Il avait toutefois fait remarquer que l'"objectif" n'était "pas remis en cause". Pour Emmanuel Macron, "la bonne façon de le faire ce n'est pas forcément dans la loi, car on sait qu'il y a 10, 15% des situations où ce n'est pas possible ; donc on va responsabiliser tous les acteurs". Il a indiqué qu'il recevrait "en juillet l'ensemble du monde agricole et de la distribution" pour "faire le point sur ce qui a été acté" avant la deuxième lecture à l'Assemblée nationale. 

Le patron de LREM Christophe Castaner a indiqué jeudi matin qu'il soutiendrait une proposition de loi pour interdire le glyphosate d'ici 2021 à défaut "d'avancées" d'ici 18 ou 24 mois du plan d'action annoncé par le gouvernement.