"Gilets jaunes" : Où seront les partis politiques ? Qui manifestera ? Quid de l’appel au calme ?

© FRANCOIS LO PRESTI / AFP
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Virginie Riva , modifié à
L'alerte maximale est décrétée en France à la veille d'un nouveau samedi de manifestations des "gilets jaunes", une crise qui déchire le pays et sidère le monde.

Samedi, pour la quatrième fois, "les gilets jaunes" appellent à une grande mobilisation nationale. Un rassemblement qui inquiète fortement les autorités. Face à la peur d'une violence inouïe, l’attitude des partis politiques diffère. Panorama des différentes prises de position.

Les appels à l'apaisement sont d'abord venus des "gilets jaunes" modérés eux-mêmes, alors qu'Emmanuel Macron a refusé de les recevoir.

"Ne donnez pas d'argument à vos adversaires. Ils joueront sur la peur du chaos". La droite a été la première à appeler à l'apaisement. Dès jeudi, Guillaume Larrivé, député LR de l'Yonne, a demandé aux habitants de l'Yonne de ne pas venir à Paris... "Ce qui compte plus que tout, c'est de préserver la paix civile et de sauver des vies", écrivait l’élu Républicain. A Marseille, vendredi, Renaud Muselier, président LR de la région Provence Alpes Côte d'Azur, organisait un rassemblement pour la République et contre les violences : "Afin d'éviter l'escalade, le président de la République doit immédiatement ouvrir ces discussions tant attendues", insiste M. Muselier, via cette déclaration, en affirmant que "le temps du mépris a engendré le temps de la violence".

Du côté de la gauche, on considère que le gouvernement est seul responsable de la colère. Néanmoins, Olivier Faure lançait vendredi un appel aux "gilets jaunes", de ne pas "laissez salir leur mouvement". "Ne donnez pas d'argument à vos adversaires. Ils joueront sur la peur du chaos."

Plusieurs députés de La France insoumise seront dans les manifestations, à Paris, comme François Ruffin, Alexis Corbière, ou en région. Jean-Luc Melenchon lui sera à la Marche pour le climat à Bordeaux, là où le mouvement se réunit ce week-end en convention. Il recommande d'être dans l'action non violente.