"Gilets jaunes" : Édouard Philippe fustige un député LFI qui mettait en cause le préfet de Paris

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Le Premier ministre lors de la séance de questions au gouvernement, ce mardi. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP
Lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le Premier ministre a sèchement répondu au député La France insoumise Ugo Bernalicis, qui venait de critiquer la gestion de Didier Lallement, préfet de police de Paris, de de la manifestation anniversaire des "gilets jaunes". 

Le Premier ministre Édouard Philippe a fustigé mardi le député de La France Insoumise Ugo Bernalicis qui avait mis en cause le préfet de police de Paris pour sa gestion de la manifestation des "gilets jaunes", samedi dans la capitale.

"Adressez-vous au ministre de l'Intérieur ou au Premier ministre""

"Mettre en cause nommément un fonctionnaire qui exerce sa mission au service de l'État et qui, dans cet hémicycle, ne peut pas répondre puisqu'il ne peut pas parler et qu'il ne peut pas s'y présenter, me semble ne pas exactement correspondre aux exigences que nous avons à poser d'une démocratie mûre", a sèchement répondu le chef du gouvernement au député mélenchoniste, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

"Tel ou tel parlementaire peut parfaitement critiquer l'action du gouvernement, mais si vous avez à mettre en cause l'action d'un fonctionnaire, alors adressez-vous au ministre de l'Intérieur ou au Premier ministre", a encore lancé Édouard Philippe. Ugo Bernalicis avait affirmé que le préfet de police de Paris, Didier Lallement, portait les surnoms de "préfet qui fait flipper les flics" ou de "fou furieux".

"Lallement a quitté le camp de la République"

"C'est donc à dessein que vous l'avez nommé car il y a une adéquation entre votre doctrine de maintien de l'ordre et la réputation de ce préfet, entre 'l'éborgneur' et le fou furieux", avait poursuivi le député LFI, en estimant que le préfet "Lallement avait quitté le camp de la République" et demandant à ce qu'il soit "démis de ses fonctions". Laurent Nuñez, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, lui avait d'abord répondu en défendant une "doctrine définie au niveau du gouvernement" et qu'il ne s'agissait pas "d'empêcher le libre exercice du droit de manifester".