Gérard Larcher sur la crise des migrants : "Je prône à nouveau Schengen"

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C.C , modifié à
Invité du Grand Rendez-Vous d'Europe 1, le président du Sénat a estimé que la solution à la crise des migrants passait par une réaffirmation des principes de Schengen. 

Alors qu'il se rend dimanche après-midi à Lampedusa, Gérard Larcher (LR) était l'invité du Grand Rendez-Vous sur Europe 1. Il est à cette occasion revenu sur la crise des migrants à laquelle fait face le continent européen. Pour le président du Sénat, "la crise des migrants est la crise la plus grave qu'a à gérer l'Europe depuis le traité de Rome".

Un drame humain, et une impasse politique. "C'est à la fois un drame humain, et une situation politique à laquelle il faut apporter des solutions", a martelé le président du Sénat. Pour lui, "Schengen a dysfonctionné" mais peut encore être sauvé. Le contrôle aux frontières peut être renforcé au lieu de rétablir les frontières entre chaque pays de l'espace Schengen, estime Gérard Larcher. "A la différence de (ce que veut faire) Donald Trump, il s'agit de faire que le droit d'asile soit un droit imprescriptible en Europe", détaille celui qui assure "prôner à nouveau Schengen". "L'abandon de Schengen ce serait -2% de PIB pour l'Europe", met-il en garde.

Il se rendra à Lampedusa dimanche après-midi. Au sujet de son voyage à venir à Lampedusa, Gérard Larcher a expliqué qu'il s'y rendait car c'est à ses yeux "un hotspot de migrant qui fonctionne de manière assez exemplaire". "J'ai l'ambition qu'avec le Sénat, nous prenions nos responsabilités, et que nous ne soyons pas simplement dans les commentaires mais dans les propositions", explique le président du Sénat. Pour lui, les réponses à apporter aux flux migratoires doivent être politiques et européenne, et doivent empêcher au plus vite "que des êtres humains meurent dans des bateaux". Mais, avertit-il, "sans l'Allemagne et la France ensemble, il n'y a pas d'avenir pour l'Europe".