François Hollande prend les rênes de sa fondation

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François Hollande continue de déjeuner avec des journalistes et de recevoir des élus. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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Maxence Lambrecq, édité par R.Da. , modifié à
Toujours peu avare en commentaires politiques, l'ancien président prend officiellement les rênes de sa fondation mardi, une manière de rester présent dans le débat public et à l'international.

François Hollande prend mardi la tête de la fondation "La France s’engage". Une fondation reconnue d’utilité publique qui promeut les initiatives innovantes au service des personnes défavorisées. C’est un peu le bébé de l’ancien président, une structure lancée en 2014 par deux proches de l'ancien chef de l'Etat, Martin Hirsch et Patrick Kanner.

Un président à la retraite... toujours intéressé par la politique. La nouvelle attachée de presse de François Hollande semble catégorique : il ne parlera que de sa fondation. Mais on imagine mal comment François Hollande réussira à résister à la tentation, lui qui a multiplié les allusions et les sous-entendus au festival d’Angoulême mi-août. Entre deux remises de Légion d’honneur, un aller-retour en Corrèze et quelques spectacles, l’ancien président suit en permanence l’actualité politique.

Des socialistes agacés. François Hollande continue de déjeuner avec des journalistes, de recevoir des élus et de feuilleter toute la presse. Sauf que beaucoup de socialistes n’ont plus envie de l’entendre : "Je n’ai pas le sentiment qu’il manque beaucoup aux Français", tacle au PS l'ancien frondeur Emmanuel Maurel, membre de la direction collégiale provisoire du parti.

Un cycle de conférence. Alors, pour trouver face à lui, à coups sûr, une assemblée chaleureuse et intéressée, François Hollande va devoir s’expatrier. Il donnera bientôt une série de conférences à l’étranger, comme l’avait fait Nicolas Sarkozy. Il sera au Portugal, début novembre, puis à Dubaï. "Mais contrairement à son prédécesseur, tout cela sera bénévole", précise son entourage. Encore une manière pour François Hollande de se distinguer de son vieil adversaire.