François Hollande : "L’élection, il faut la mériter, il faut s’y préparer"

François Hollande 1280
  • Copié
, modifié à
Le président de la République a notamment accusé ce jeudi les candidats à la primaire de la droite et du centre de vouloir, dans une course à la surenchère, "liquider le modèle social" français.

François Hollande n’a pas hésité jeudi, lors d’une prise de parole consacrée à la lutte contre le terrorisme, à tacler les nombreux prétendants de droite à l’investiture de leur camp pour la présidentielle. Pour le chef de l’Etat, les candidats à la primaire oublient le verdict du suffrage universel, obligatoire pour atteindre la fonction suprême.

Le suffrage universel. "Je suis encore, jusqu’au mois de mai, le seul qui en ai eu l’onction", a-t-il souligné. "Dans une démocratie il y a l’élection, ce n’est pas facile l’élection, il faut la mériter, il faut s’y préparer. Et il faut respecter les citoyens", a-t-il déclaré sous les ovations d’un parterre de ministres, de parlementaires et de représentants de fondations.

Sauvegarder le modèle social. "Il y a, dans ce concours que l’on voit, qui va durer, cette espèce de course pour liquider le modèle social. Comme s’il était trop lourd, Là est le danger. Le modèle social est inséparable de la démocratie. C’est le sens des réformes que j’ai conduites depuis 2012, donc je vous fais grâce du rappel, ce serait trop long", a-t-il encore déclaré.

Les indicateurs politiques dans le rouge. Les ambitions à gauche se multiplient et sa popularité continue de s’effondrer. À neuf mois de l’élection présidentielle, François Hollande est en fâcheuse posture mais espère bien relancer une dynamique autour de son hypothétique candidature. Depuis la salle Wagram, le président de la République a tenu ce jeudi l’un des discours les plus cruciaux de son quinquennat, celui "d’un chef de guerre", selon le mot d’un fidèle, qui doit se hisser au-dessus de la mêlée pour mieux rassembler.

Un signal vers une candidature ? "Je ne laisserai pas l'image de la France, le rayonnement de la France, l'influence de la France s'altérer lors des prochains mois ou des prochaines années", a conclu le chef de l'Etat, dans ce qui apparaît comme un signal envoyé à sa majorité et aux Français en vue d’une possible candidature à sa succession. 

Selon un sondage Elabe pour BFM TV, publié mercredi, près de 9 Français sur 10 ne veulent pas d’une candidature de François Hollande en 2017.

 

>>> Retrouvez notre essentiel sur l’intervention du chef de l’Etat