Ferrand : Mélenchon "partagé" quant à une éventuelle démission

"Macron et Philippe ont rempli le gouvernement et les cabinets de gens qui viennent du monde des affaires, alors vous n'avez pas fini d'en entendre parler", a affirmé jeudi Jean-Luc Mélenchon.
"Macron et Philippe ont rempli le gouvernement et les cabinets de gens qui viennent du monde des affaires, alors vous n'avez pas fini d'en entendre parler", a affirmé jeudi Jean-Luc Mélenchon. © AFP
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avec AFP
Richard Ferrand doit-il démissionner, après l'ouverture d'une enquête préliminaire ? "Je suis partagé par des sentiments contradictoires", a affirmé jeudi Jean-Luc Mélenchon.

Jean-Luc Mélenchon s'est dit "partagé" jeudi quant à une éventuelle démission du ministre Richard Ferrand, faisant valoir que son affaire immobilière pourrait finalement profiter dans les urnes à La France insoumise. Richard Ferrand doit-il démissionner, après l'ouverture d'une enquête préliminaire ? "Je suis partagé par des sentiments contradictoires. Je crains qu'une fois de plus on gaspille un temps fou à parler des aventures immobilières de Richard Ferrand plutôt que du reste des dossiers qui sont sur la table", a tout d'abord répondu à CNewsJean-Luc Mélenchon, évoquant "une diversion incroyable" alors que "Emmanuel Macron se prépare à organiser un choc social de première grandeur".

"Mon premier sentiment : 'qu'il dégage'". "Mon premier sentiment me porterait à vous dire qu'il s'en aille, qu'il dégage. En même temps je vois bien aussi tout le bénéfice qu'il y a dans la campagne à dire aux gens : vous voyez bien, c'est comme auparavant, ce sont les mêmes", a enchaîné le leader de La France insoumise. Et même "c'est pire : Emmanuel Macron et Édouard Philippe ont rempli le gouvernement et les cabinets de gens qui viennent du monde des affaires, alors vous n'avez pas fini d'en entendre parler". "Et combien de candidats à la députation qui partent sous l'étiquette d'Emmanuel Macron sont des lobbyistes ?", a interrogé Jean-Luc Mélenchon, lui-même candidat à Marseille.

Favorable à la suppression de la Cour de justice. Interrogé sur les projets de loi de "confiance" dans la vie démocratique, présentés jeudi par François Bayrou, il a assuré que "des aspects" vont lui "aller", par exemple la suppression de la Cour de justice de la République et la limitation des mandats à trois successifs. Mais Jean-Luc Mélenchon veut en outre "donner au peuple le droit lui-même de révoquer les élus".
"Je ne fais que reprendre ce qu'a dit le Premier ministre" en assurant que le suffrage universel tranchera pour Richard Ferrand, qui se représente aux législatives, a-t-il plaidé. "Il n'y a qu'à en faire une règle pour tout le monde!", s'est-il exclamé.