"Face au front de l’argent, il faut un front des gens", estime François Ruffin. 1:07
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Olivier Samain, édité par Dylan Gamba , modifié à
Des dizaines de milliers de personnes ont défilé samedi dans toute la France à l'appel inédit d'une soixantaine d'organisations pour une "marée populaire" contre la politique d'Emmanuel Macron, Edouard Philippe raillant "un petit coefficient de marée".

Les opposants à la politique d'Emmanuel Macron sont descendus samedi dans la rue à l'appel d'une soixantaine d'organisations. A Paris, la manifestation a rassemblé 31.700 personnes d'après le comptage effectué par le cabinet Occurrence pour un collectif de médias, dont Europe 1. Un chiffre inférieur à la "Fête à Macron", organisée le 5 mai dernier et qui avait mobilisé plus de 40.000 personnes. 

Multiplication des mobilisations. Dans le Journal du Dimanche, le Premier ministre Edouard Philippe parle d'un "petit coefficient de marée". Mais le député de La France Insoumise François Ruffin note toutefois la multiplication des mobilisations. "Il y a une dynamique qui a été enclenchée, à Marseille d’abord avec une manifestation qui rassemblait les partis et les syndicats. Ensuite, il y a eu la 'fête à Macron', où on a tenté aussi d’inviter les syndicats et les partis et cela a partiellement marché. En même temps, la CGT n’avait pas appelé à manifester...", estime le député au micro d'Europe 1.

"Faire tomber les cloisons". François Ruffin estime désormais que cela permet d'arriver à "l'aboutissement d'une démarche où on a fait tomber les cloisons entre les partis, les syndicats et les associations". "On verra bien ce que cela deviendra demain", poursuit-il. "C’est un 'one shot' pour l’instant, mais face au front de l’argent, il faut un front des gens. Si nous n’avons pas cela, nous n’arriverons pas à faire sortir les gens de la résignation", conclut-il.