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Antoine Terrel , modifié à
Invité dimanche du "Grand Rendez-vous Europe 1/Les Echos/Cnews", le leader du Parti communiste français a fustigé la réforme des retraites proposée par le gouvernement, ainsi que le choix de l'exécutif de dévoiler son contenu avant les fêtes de Noël. 
INTERVIEW

Alors que le premier week-end des vacances de Noël est marqué par d'importantes perturbations à la SNCF et à la RATP, deux semaines après le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron a appelé samedi les grévistes à "savoir faire trêve". Mais pour Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, "le responsable de cette pagaille, c'est le gouvernement". 

"Il y a effectivement de la galère pour beaucoup de nos concitoyens aujourd’hui", reconnaît-il, invité dimanche du Grand Rendez-vous Europe 1/Les Echos/Cnews. Mais, ajoute-t-il, "cette galère est provoquée par un gouvernement qui reste droit dans ses bottes et qui s'obstine à vouloir imposer une réforme des retraites alors que, depuis des mois et des mois, les syndicats et les forces politique de gauche disent qu’ils n’en veulent pas'".

"Les salariés en grève perdent à peu près 100 euros par jour"

Au micro de Michaël Darmon, le patron des communistes ne nie pas les difficultés engendrées par la grève, notamment pour les commerçants et les usagers des transports. "Bien sûr que je suis touché, c’est les fêtes de Noël, on aspire à se retrouver en famille. Et les commerçants font un gros chiffre d’affaires en cette période", reconnaît Fabien Roussel. Mais, interroge-t-il, "est-ce qu’on pourrait essayer d’analyser pourquoi un gouvernement présente sa réforme à une semaine des fêtes de Noël"? "Et ensuite ils disent 'mais vous ne pouvez pas faire grève parce que c’est Noël'", s'agace-t-il. 

"Ceux qui font grève aujourd’hui, vous ne croyez pas qu’ils ont envie de passer Noël avec leur famille ?", demande encore Fabien Roussel, rappelant que les salariés mobilisés "perdent à peu près 100 euros par jour". "Eux aussi, ils vont voir leurs fêtes de Noël gâchées", conclut le communiste.