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Anaïs Huet , modifié à
Interrogé dans Europe Soir vendredi, Jean-Marie Darman, vice-président du département de la Gironde, a expliqué sa décision de quitter le PS.
INTERVIEW

Après 40 ans au PS, Jean-Marie Darmain claque la porte. C'est la conséquence directe du maintien de la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux dans le projet de réforme constitutionnelle. Pour le vice-président du département de la Gironde, "le point de rupture, c’est toute attaque contre le droit du sol".

Hollande, de gauche ? Il en doute. Pire encore, l'élu ne croit plus que le gouvernement soit réellement de gauche. "Un certain nombre de décisions laissent planer un doute sur la manière dont les valeurs de gauche sont appliquées par le président de la république et une partie du gouvernement", a-t-il déclaré. Jean-Marie Darmain n'a jamais été l'un des grands soutiens de François Hollande. "Je n’avais pas été de ceux qui avaient participé à son succès au premier tour des primaires", a-t-il rappelé. "Je ne pense pas que je ferais partie de ceux qui le soutiendront à nouveau dans la perspective d’un renouvellement de son mandat".

"Dramatique". Pour l'élu de Gironde, les élections régionales auraient dû créer un électrochoc pour l'instauration d'une nouvelle politique. "Il faut lancer une autre forme de citoyenneté, une autre forme de vie politique, de partage du pouvoir avec les gens. Si cela n’a pas été compris à l’issue des régionales, la situation va devenir dramatique".