En t-shirts anti-burkini, trois élus FN d'Antibes exclus de la séance du conseil municipal

Les élus frontistes portaient des t-shirts blancs barrés du slogan "Aujourd'hui le burkini. Demain la charia"
Les élus frontistes portaient des t-shirts blancs barrés du slogan "Aujourd'hui le burkini. Demain la charia" © Capture d'écran Google Maps.
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avec AFP , modifié à
Trois élus FN d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes, ont été priés de quitter la séance du conseil municipal jeudi, pour avoir porté des t-shirts anti-burkini.

Trois élus FN d'Antibes, venus avec des t-shirts anti-burkini au conseil municipal, ont été exclus de la séance jeudi pour troubles à l'ordre public par le maire Jean Leonetti, un proche d'Alain Juppé, a-t-on appris auprès de la municipalité.

Seule grande commune des Alpes-Maritimes autorisant le burkini. Les élus frontistes portaient des t-shirts blancs barrés du slogan "Aujourd'hui le burkini. Demain la charia", a précisé Olivier Darcq, chargé de communication de la mairie, confirmant une information de France Bleu Azur. Antibes, qui compte cinq élus FN (l'un était absent jeudi et un autre ne portait pas le t-shirt en question), est la seule grande commune du littoral des Alpes-Maritimes à ne pas avoir pris cet été d'arrêté municipal interdisant le maillot de bain musulman intégral, tout comme la principauté de Monaco.

Une première en vingt ans, selon la mairie. "Le maire leur a demandé d'enlever leur t-shirt, en expliquant que le conseil municipal était un lieu de démocratie permettant le débat mais pas les slogans. Il leur a donné un délai de cinq minutes de réflexion ou sinon, ils devaient quitter la salle", a précisé Olivier Darcq. Ce genre d'incident est une première en vingt ans, selon lui. "Je ne m'inscris pas en opposition avec les maires qui ont pris un arrêté si dans leur commune ça a posé des problèmes (...) Si j'avais eu des manifestations de masse, provocantes, j'aurais peut-être réagi" comme eux, avait expliqué Jean Leonetti fin août à propos du burkini. "La sagesse, c'est aussi de ne pas répondre à la provocation", avait-il aussi déclaré. "il y a une grande partie de provocation et de test de la part d'une partie de l'islam qui est radicale et qui cherche (...) à créer un climat de guerre civile".