Edouard Philippe promet une baisse des dépenses publiques... et des impôts

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avec AFP , modifié à
Le Premier ministre a annoncé son objectif de faire baisser les dépenses de l'Etat de trois points du PIB... et la pression fiscale d'un point.

Édouard Philippe s'est engagé mardi à "faire baisser la pression fiscale d'un point de PIB en cinq ans", soit une baisse d'impôts de 20 milliards d'euros au cours du quinquennat. "Les prélèvements obligatoires baisseront de 20 milliards d'euros d'ici 2022", a déclaré le chef du gouvernement, lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale, estimant que la France ne pouvait "demeurer à la fois la championne de la dépense publique et des impôts".

Une baisse des dépenses publiques. En contrepartie, le chef du gouvernement a promis de "faire baisser la dépense publique de trois points de PIB" sur cinq ans et annoncé qu'elle serait "stable hors inflation en 2018 par rapport à 2017". "On ne dépensera pas plus en 2018 qu'en 2017", a-t-il assuré lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale. En 2016, la dépense publique s'établissait à 56,4% du PIB en France.

La dette française atteint un "niveau insupportable" de 2.147 milliards d'euros, a déclaré Premier ministre pour justifier cette baisse drastique des dépenses à prévoir. "Nous dansons sur un volcan qui gronde de plus en plus fort", a -t-il affirmé, voulant mettre fin à "l'addiction française à la dépense publique" et promettant de ramener le déficit public sous la barre des 3% dès 2017.

La CSG va bien augmenter. Edouard Philippe a par ailleurs confirmé mardi la suppression dès 2018 des cotisations salariales, compensée par une hausse de 1,7 point de la Contribution sociale généralisée (CSG). "La suppression des cotisations salariales sur l'assurance maladie et l'assurance chômage, financée par un transfert sur la CSG, redonnera dès 2018 du pouvoir d'achat à plus de 20 millions d'actifs. Cela représente 250 euros par an au niveau du SMIC", a-t-il déclaré lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée, déclenchant de vifs applaudissements. La réforme de la taxe d'habitation interviendra, elle, d'ici la fin du quinquennat

Côté entreprises, le taux d'impôt sur les sociétés sera réduit de 33 à 25% d'ici 2022. La transformation du CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) en allègement de charge interviendra, elle, en 2019. 

La suppression partielle de l'ISF reportée à 2019. Le Premier ministre a enfin annoncé un report à 2019 de la réforme de l'impôt sur la fortune (ISF), destinée à encourager l'investissement dans les entreprises et jusque-là annoncée pour 2018. La réforme, qui prévoit de recentrer l'ISF sur le seul patrimoine immobilier, "sera votée dès cette année, dans la loi de finances pour 2018, et entrera en vigueur en 2019", a déclaré le chef du gouvernement lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale.