Dray (PS) : "S'il y avait eu un cabinet noir, Hollande aurait été candidat"

Proche de François Hollande, Julien Dray a démenti lundi l'existence d'un "cabinet noir".
Proche de François Hollande, Julien Dray a démenti lundi l'existence d'un "cabinet noir". © BERTRAND LANGLOIS / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le conseiller régional d'Île-de-France, proche de François Hollande, a assuré que le chef de l'État ne "s'occupait pas de ces choses-là".
VIDÉO

Julien Dray, conseiller régional PS proche de François Hollande, a affirmé lundi que s'il y avait eu un "cabinet noir" de l'exécutif visant à déstabiliser la droite, François Hollande "aurait été candidat". "S'il y avait eu un 'cabinet noir' qui savait la tournure qu'allait prendre la campagne électorale, les difficultés qu'on allait soi-disant orchestrer, (...) on aurait été candidat (...), François Hollande aurait été candidat", a-t-il déclaré sur BFMTV-RMC.

"Comment, tu ne sais pas ça ?" "Je connais François Hollande depuis un certain nombre d'années. S'il y a bien un homme qui ne s'occupe pas de ces choses-là… Je vais vous faire une confidence, et ça m'a énervé à plusieurs reprises, de discuter avec lui et de lui apprendre des choses, 'comment, tu ne sais pas ça ?'", a confié Julien Dray.

Pour lui, François Fillon "a tellement l'habitude de penser qu'il y a des manoeuvres et des combines qu'il projette sur les autres ses turpitudes". "C'est nous qui avons fabriqué les costumes ? C'est nous qui avons fait un prêt à Ladreit de Lacharrière remboursé à la dernière minute ? C'est nous qui avons accepté un certain nombre de choses qu'on interdisait auparavant en termes de cadeaux ? C'est nous qui avons employé notre femme ou nos enfants en faisant croire qu'ils faisaient un travail alors qu'apparemment c'était plus compliqué ?", a demandé Julien Dray.

Le conseiller régional s'est demandé comment François Fillon n'a pas pu "faire attention avant (...), alors qu'il allait être candidat à la présidence, au regard de ses prises de position actuelles, dans le climat actuel". Le climat de la campagne s'est envenimé avec les accusations lancées par François Fillon contre un supposé "cabinet noir" à l'Élysée, qui lui a attiré une très vive riposte de François Hollande et la réprobation des autres candidats.