Didier Guillaume, président du groupe PS au Sénat (1280x640) 1:47
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Anaïs Huet , modifié à
Le président du groupe PS au Sénat s'est désolé de la tribune signée par Martine Aubry et plusieurs personnalités de gauche contre le gouvernement.

"Une tribune comme ça, le jour où il y a la plus grande baisse du chômage depuis 2007, je trouve que c’est vraiment regrettable". Le sénateur de la Drôme, Didier Guillaume, s'est dit "très triste" de lire la charge de Martine Aubry et de 18 autres personnalités de gauche, contre la politique du gouvernement.

De la "retenue". "Je ne suis pas surpris, mais estomaqué de voir qu'un certain nombre d'amis jouent contre leur camp", a déclaré ce proche de François Hollande au micro d'Europe 1, mercredi. Les signataires de cette tribune, publiée dans Le Monde, tirent à boulets rouges contre la politique de l'exécutif, et notamment sur la déchéance de nationalité, le traitement des réfugiés ou la réforme du Code du travail. "Je voudrais un peu de retenue", a demandé Didier Guillaume. "Attaquer comme cela le Président et le Premier ministre, ce n’est pas bien. On a besoin d’être rassemblés, de former un pacte. Nous pouvons être en désaccord sur un certain nombre de sujets mais nous devons marquer nos points d’accord." 

"Positiver". "Quand on est dans une situation difficile, il faut débattre", a regretté Didier Guillaume, qui n'a pas apprécié lire "des contre-vérités" sur la loi El Khomri. "Je fais partie d’une gauche qui n’hésite pas à mettre les mains dans le cambouis, qui n’hésite pas à aller de l’avant", s'est défendu le président du groupe PS au Sénat.

"La tribune est terrible vis-à-vis du gouvernement et du chef de l’Etat, comme si rien n’avait été fait pour l’éducation...", s'est-il agacé. Malgré la déception, Didier Guillaume veut encore croire à une réconciliation entre les signataires de la tribune et le gouvernement, "à condition que ce ne soit pas des postures".