Des "sous-préfets à la relance" nommés "partout en France", annonce Montchalin

Amélie de Montchalin a annoncé dimanche la prochaine nomination de "sous-préfets à la relance".
Amélie de Montchalin a annoncé dimanche la prochaine nomination de "sous-préfets à la relance". © Philippe LOPEZ / AFP
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avec AFP
Amélie de Montchalin, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, a annoncé dimanche la prochaine nomination de "sous-préfets à la relance" qui seront "sur le terrain, partout en France", à partir de début 2021. Ils devront "s'assurer que quand on décide à Paris, il se passe quelque chose sur le terrain", a précisé la ministre.

La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, a annoncé dimanche la prochaine nomination de "sous-préfets à la relance" qui seront "sur le terrain, partout en France", à partir de "début 2021". Ils devront "nous remonter tous les blocages administratifs, de procédures, de dispositifs très compliqués", a indiqué Amélie de Montchalin sur France 3.

S'assurer "qu'il se passe quelque chose sur le terrain"

"Nous, on va avoir l'impression depuis Paris d'avoir mis 100 milliards (d'euros) sur la table" avec le plan de relance gouvernemental, qui sera présenté jeudi, "mais certains, peut-être, vont nous dire, ça n'arrive pas chez moi. C'est contre ça qu'il faut qu'on agisse", a expliqué la ministre. Ce seront "de jeunes hauts fonctionnaires", dont la mission sera "surtout de débloquer, de s'assurer que quand on décide à Paris, il se passe quelque chose sur le terrain", a-t-elle souligné. "Les préfets vont nous dire" s'ils ont "besoin de plus de soutien", a-t-elle ajouté.

Lancé début 2021, comme le plan de relance

"Ces sous-préfets à la relance et à la transformation, leur rôle, c'est de nous dire ce qu'on doit débloquer et s'assurer que ça fonctionne. Ils entreront en fonction en même temps que le plan de relance, début 2021, pour que non seulement on ait mis sur la table les moyens, mais que ce plan d'investissements, de transformation, devienne concret", a-t-elle dit.

Une réforme de l'ENA en 2022

Interrogée sur le projet de réforme de l'École nationale d'administration (ENA), Amélie de Montchalin a répondu qu'"on aura toujours besoin d'une école des fonctionnaires". Mais "pour beaucoup de Français, l'ENA, c'est devenue le symbole, le nom de l'entre-soi, d'une caste. Ça, il faut le supprimer", a-t-elle déclaré. D'ici 2022, "il y aura une réforme de la formation, du recrutement, de la diversité. On ne va pas supprimer l'école des fonctionnaires", mais "on va supprimer l'entre-soi", a-t-elle insisté. 

"La haute fonction publique doit plus ressembler à la France. Il faut qu'elle soit plus diverse socialement, territorialement", avec "plus d'équilibre hommes-femmes, des carrières, des parcours plus divers", a-t-elle détaillé.