Départ de Philippot : "On finissait par ne plus entendre Marine", explique Collard

Gilbert Collard conteste la re-diabolisation du FN dénoncée par Florian Philippot.
Gilbert Collard conteste la re-diabolisation du FN dénoncée par Florian Philippot. © PASCAL GUYOT / AFP
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Aude Vernuccio, édité par R.Da. , modifié à
Pour le député du Gard, proche de Marine Le Pen, la parole de Florian Philippot, démissionnaire jeudi matin du FN, finissait par brouiller celle de la présidente du parti.
INTERVIEW

Coup de tonnerre au FN ! Florian Philippot, vice-président du parti, a décidé jeudi matin de claquer la porte après avoir perdu la veille sa délégation à la stratégie et à la communication. Pour Gilbert Collard, député du Gard apparenté FN et proche de Marine Le Pen, l'omniprésence du bras droit de Marine Le Pen avait fini par faire de l'ombre au leadership de celle-ci. "On est dans une affaire de fracture relationnelle. Il y a la volonté chez Marine de remettre à sa place égalitaire Florian Philippot. Il était quasiment le seul à parler, à commenter. On finissait par ne plus entendre Marine. Il aurait suffi qu'il renonçât à son mouvement pour que les choses s'apaisent", explique-t-il auprès d'Europe 1, alors que Marine Le Pen avait demandé à son bras droit de renoncer à la présidence de l'association qu'il a lancé, Les Patriotes.

Un FN en voie de re-diabolisation ? "La refondation du parti est un retour en arrière terrible, le FN est rattrapé par ses vieux démons", a déclaré Florian Philippot jeudi, sur le plateau de France 2. "C’est faux !", lui répond Gilbert Collard via Europe 1. "Quels vieux démons ? L'exorciste serait monsieur Philippot ? Il sait très bien que ça n'est pas vrai. Il a ses qualités que je reconnais, mais il y a une nécessité de clarifier la communication", martèle l'élu.

"Il aurait dû accepter de perdre sa délégation, de mettre un petit pansement narcissique et les choses seraient rentrées dans l'ordre. Si on avait pu parler, je lui aurais dit : 'Florian renonce à tes délégations, montre que tu es collectif, que ta présence au Front n'est pas liée au pouvoir que tu en tires !'", conclut Gilbert Collard.