Démission refusée de Collomb : "chaque ministre doit se consacrer pleinement à sa tâche", rappelle Philippe

Edouard Philippe soutient son ministre de l'Intérieur face aux critiques de l'opposition.
Edouard Philippe soutient son ministre de l'Intérieur face aux critiques de l'opposition. © Eric FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
Gérard Collomb, qui souhaite briguer la mairie de Lyon aux prochaines municipales, a présenté lundi soir sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a refusée. 

"Chaque ministre qui compose ce gouvernement doit se consacrer pleinement à sa tâche", a souligné mardi Édouard Philippe, interpellé après la démission, finalement refusée, du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

L'opposition réclame le départ de Collomb. "Quand il s'agit de la sécurité des Français, jamais il n'y aura d'hésitation de la part du gouvernement", a insisté le Premier ministre devant l'Assemblée nationale. Gérard Collomb, absent mardi de la séance de questions au gouvernement, avait présenté lundi soir sa démission à Emmanuel Macron, après avoir annoncé qu'il entendait quitter le gouvernement en mai prochain pour préparer une nouvelle candidature à la mairie de Lyon l'année suivante. 

Interrogé par le député Les Républicains Eric Ciotti, le Premier ministre l'a exhorté à "cesser cette hypocrisie", sous les cris de l'opposition scandant "Il est où Collomb ?".

 

"J'ai connu comme vous des membres du gouvernement qui à une époque considéraient qu'il était possible voire permis d'être membre du gouvernement et de solliciter un mandat local et même parfois présidentiel", a-t-il poursuivi, en allusion notamment à Nicolas Sarkozy, locataire de la place Beauvau au moment de se lancer dans la course à l'Élysée en 2007.

"Ce sujet est trop sérieux pour que nous puissions faire de la petite polémique". "Ni vous, ni moi, n'avons jamais dit à ces ministres de l'Intérieur lorsqu'ils étaient candidats, soit à des municipales, soit à des présidentielles, qu'ils ne se consacraient pas pleinement à leur tâche", a mis en exergue Édouard Philippe. "Ce sujet est trop sérieux pour que nous puissions faire de la petite polémique", a encore demandé le Premier ministre.