Démission refusée de Collomb : "chaque ministre doit se consacrer pleinement à sa tâche", rappelle Philippe
Gérard Collomb, qui souhaite briguer la mairie de Lyon aux prochaines municipales, a présenté lundi soir sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a refusée.
"Chaque ministre qui compose ce gouvernement doit se consacrer pleinement à sa tâche", a souligné mardi Édouard Philippe , interpellé après la démission, finalement refusée, du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb .
L'opposition réclame le départ de Collomb. "Quand il s'agit de la sécurité des Français, jamais il n'y aura d'hésitation de la part du gouvernement", a insisté le Premier ministre devant l'Assemblée nationale. Gérard Collomb, absent mardi de la séance de questions au gouvernement, avait présenté lundi soir sa démission à Emmanuel Macron , après avoir annoncé qu'il entendait quitter le gouvernement en mai prochain pour préparer une nouvelle candidature à la mairie de Lyon l'année suivante.
Interrogé par le député Les Républicains Eric Ciotti, le Premier ministre l'a exhorté à "cesser cette hypocrisie", sous les cris de l'opposition scandant "Il est où Collomb ?".
#Collomb : "Ce sujet est trop sérieux pour que nous fassions de la petite polémique", s'indigne @EPhillippePM. Il propose aux députés LR de "cesser l'hypocrisie" et fait allusion à d'anciens ministres de droite, qui ont cumulé les mandats ou mené des campagnes.#QAG #DirectAN pic.twitter.com/yoOp4Pa4Jv
— LCP (@LCP) 2 octobre 2018
"J'ai connu comme vous des membres du gouvernement qui à une époque considéraient qu'il était possible voire permis d'être membre du gouvernement et de solliciter un mandat local et même parfois présidentiel", a-t-il poursuivi, en allusion notamment à Nicolas Sarkozy, locataire de la place Beauvau au moment de se lancer dans la course à l'Élysée en 2007.
"Ce sujet est trop sérieux pour que nous puissions faire de la petite polémique". "Ni vous, ni moi, n'avons jamais dit à ces ministres de l'Intérieur lorsqu'ils étaient candidats, soit à des municipales, soit à des présidentielles, qu'ils ne se consacraient pas pleinement à leur tâche", a mis en exergue Édouard Philippe. "Ce sujet est trop sérieux pour que nous puissions faire de la petite polémique", a encore demandé le Premier ministre.