Décès de Jean-François Hory, ancien patron des radicaux de gauche

Le député avait été contraint de renoncer à sa candidature à la présidentielle en 1995.
Le député avait été contraint de renoncer à sa candidature à la présidentielle en 1995. © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP , modifié à
Jean-François Hory, ancien député de Mayotte et président des radicaux de gauche dans les années 1990, est mort jeudi à l'âge de 68 ans. 

Jean-François Hory, président des radicaux de gauche dans les années 1990, compagnon de route politique de Bernard Tapie et éphémère candidat à la présidentielle de 1995, est mort jeudi à 68 ans, a indiqué l'ex-ministre Sylvia Pinel. Cet ancien député européen est décédé dans la matinée en Bourgogne des suites d'un cancer, a précisé à l'AFP l'ancienne ministre du Logement de François Hollande et actuelle coprésidente du Mouvement radical. Ce mouvement est né de la fusion début décembre du PRG et des radicaux valoisiens.

Député de Mayotte. Né le 15 mai 1949 à Neufchâteau, dans les Vosges, Jean-François Hory a été élu en 1981 député de Mayotte dans la majorité présidentielle de François Mitterrand. Suscitant la méfiance des socialistes, qui lui soupçonnaient des accointances giscardiennes pour avoir été secrétaire général du Conseil départemental de l'île, acquis à VGE, il avait rejoint le Mouvement des radicaux de gauche (MRG). L'alliance de ce parti avec le PS lui a permis d'être élu député européen en 1989, puis de prendre la tête du parti en 1992.

Éphémère candidat à la présidentielle. En février 1993, il a réalisé un coup politique majeur en faisant adhérer au MRG le ministre de la Ville Bernard Tapie, auréolé d'un succès électoral l'année précédente lors des régionales en Paca. L'attelage Hory-Tapie a connu son plus grand succès aux élections européennes de 1994, lorsque leur liste "Énergie radicale" a talonné celle du PS et permis à Jean-François Hory de conserver son siège d'eurodéputé. Face à un PS divisé et marqué par une laborieuse primaire qui a désigné Lionel Jospin, Hory a déclaré sa candidature à la présidentielle en février 1995. Mais, sans le soutien de Tapie ni des anciens patrons du MRG qui lui préféraient Jospin, il avait été contraint de renoncer.