De retour sur la scène politique, Marion Maréchal-Le Pen continue de voler la vedette à sa tante

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L'intervention de Marion Maréchal-Le Pen jeudi soir pourrait bien parasiter le changement de nom du FN. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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Maxence Lambrecq, édité par Romain David
La petite fille de Jean-Marie Le Pen va participer jeudi à une réunion publique sur Mai 68, alors même que le Front national doit acter son changement de nom.

Une fois de plus, Marion Maréchal-Le Pen devrait faire de l'ombre à sa tante. L'ex-députée frontiste du Vaucluse pourrait bien faire parler d’elle jeudi soir, à la veille d’un rassemblement du Front national à Lyon. Alors que le FN doit entériner vendredi, lors d'un conseil national, son changement de nom, la nièce de Marine Le Pen va participer à Paris à un colloque baptisé "Débranchons Mai 68". C'est la première fois qu'elle participe en France à un événement de ce type depuis son retrait de la scène politique.

Sous les feux de la rampe. Marine Le Pen essaie de ne pas le montrer, mais la présence médiatique de Marion Maréchal (qui ne veut plus se faire appeler Le Pen) l'agace de plus en plus. Elle n’en peut plus de ce feuilleton interminable : discours à Washington, lancement de son école, interview télévisée, et enfin ce rassemblement, à la veille de ce qui devait être l’événement de l’année pour Marine Le Pen, la première pierre de la refondation de son parti.

"C’est désastreux en terme de com'". Dans les couloirs du FN, on a du mal à croire au hasard du calendrier. "Marion cherche à nous plomber", confie un cadre, énervé aussi par le format de cet événement, alors qu'à Lyon, sans public, sans militants et sans ferveur, le Front national va devenir le "Rassemblement National" lors d’une réunion des cadres à huis clos, dans un banal hôtel de banlieue. "On créé nous-même un non-événement. C’est désastreux en terme de com'. Ça va passer inaperçu", peste un élu frontiste.

Et puis, pour l’instant, ce nouveau nom sonne un peu creux. Il n'y a aucun rassemblement à l’horizon, pas même avec Nicolas Dupont-Aignan qui mènera lui-même sa barque aux européennes. Le "RN" a donc tout du "FN",  il ne lui manque qu’une seule chose, et pas des moindres : la notoriété.