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Soutien d'Emmanuel Macron, Daniel Cohn Bendit s'est réjoui dimanche sur Europe 1 du score réalisé par le nouveau président élu, face à Marine Le Pen.
INTERVIEW

À 39 ans, Emmanuel Macron a accompli dimanche un des plus retentissants exploits de l'histoire politique française. Jamais élu auparavant, plus jeune des 25 présidents de la République, élu dès sa première tentative à l'Élysée... "C'est quelque chose d'assez hallucinant et incroyable. Quand il a commencé, les sceptiques étaient légion", a réagi Daniel Cohn-Bendit sur Europe 1, quelques minutes après l'annonce des résultats.

"Toute l'Europe sent que c'est un défi". "Faire 65%, c'est absolument fantastique. Ce n'est pas seulement un soulagement. Toute l'Europe sent que c'est un défi", analyse celui qui a officiellement apporté son soutien au candidat d'En Marche ! durant la campagne. "On ne peut pas dire 'c’est bien et on continue comme avant'", nuance-t-il. "Tout le monde sait qu'il va maintenant arriver à dire à l'Europe : 'Maintenant, il faut qu'on se bouge'. Être élu, c'était déjà très dur. Ça va continuer à l'être. Parce que la France est un pays qui veut des réformes mais qui a peur des réformes."

Daniel Cohn-Bendit se projette également sur la désignation du Premier ministre d'Emmanuel Macron, dont Richard Ferrand a annoncé qu'elle aurait lieu "dans une semaine". "Ça ne sera pas quelqu'un marqué à gauche", a anticipé l'éditorialiste, qui appuie son analyse sur sa connaissance des réseaux macroniens. Pour Daniel Cohn-Bendit, qui évoque les pistes Bruno Le Maire et Edouard Philippe, le Premier ministre sera "quelqu'un d'une sensibilité du centre-droit".

 

Le résultatEmmanuel Macron a été élu dimanche président de la République en battant largement la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, lors d'un second tour marqué par une forte abstention. Emmanuel Macron a obtenu entre 65 et 66,1% des voix face à Marine Le Pen (33,9% à 35%), selon les premières estimations disponibles dimanche soir. Le second tour a été marqué par la plus forte abstention depuis 1969, qui devrait selon les sondeurs dépasser les 25%. Contrairement à 2002 où la présence du Front national avait mobilisé, la participation recule nettement par rapport au 1er tour (22,23%).