Crise chez LR : Éric Ciotti s'oppose au retour de ceux qui ont soutenu la liste LREM

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Thibauld Mathieu , modifié à
Deux jours après la défaite historique infligée à son parti aux européennes, le député LR des Alpes-Maritimes Éric Ciotti estime que le retour de certaines personnalités telles que Jean-Pierre Raffarin reviendrait à "franchir une ligne rouge".
INTERVIEW

8,44% : chez Les Républicains, personne ne nie le désastre électoral subi dimanche à l'occasion des élections européennes. Mais tout le monde ne s'accorde pas sur les leçons à en tirer. Si plusieurs membres du parti appellent son président Laurent Wauquiez à démissionner, Éric Ciotti, lui, ne partage pas cet avis. "Ce serait sans doute ouvrir une nouvelle crise", appuie-t-il mardi soir sur Europe 1.

"Cette défaite est collective"

"Laurent Wauquiez a été élu, il a livré ce combat avec beaucoup de force, et cette défaite est collective", martèle le député LR des Alpes-Maritimes, au micro de Sonia Mabrouk. Gérard Larcher, passé à l'offensive en initiant quelques heures plus tôt une "démarche" pour "reconstruire un projet qui rassemble la droite et le centre", l'élu répond : "On ne fera pas avancer les choses en rouvrant des débats électoraux. On fera avancer notre famille politique dans l'unité, dans le rassemblement. (…) Tous ceux qui veulent contribuer à l'unité et au rassemblement sont les bienvenus, mais dans le cadre de notre famille politique".

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Appel du pied à Xavier Bertrand

Se pose alors la question des hommes et des femmes choisis pour reconstruire. En l'occurrence, les noms qui se murmurent dans les couloirs de l'Assemblée nationale sont surtout masculins. Il y a Dominique Bussereau, le patron des Départements de France, Hervé Morin, le président des Régions, François Barouin, celui de l'Association des maires de France… Éric Ciotti, lui, enjoint plutôt à regarder "vers des personnalités comme Xavier Bertrand, qui en ces temps éloignés de notre famille politique, n'ont pas franchi pour autant la ligne rouge du soutien à la liste Renaissance, comme l'a fait Jean-Pierre Raffarin", l'ex-Premier ministre ayant annoncé son soutien à LREM en mars dernier.

L'inverse sera peut-être vrai. Les co-fondateurs du parti Agir, d'ex-LR pro-Macron qui ont fait alliance avec La République en Marche pour les élections européennes, ont "solennellement" appelé, mardi, "les élus locaux de la droite et du centre droit qui veulent mettre l'intérêt de leur territoire avant tout à (les) rejoindre".