Le passe sanitaire pourrait être lié à TousantiCovid. (Photo d'illustration.) 1:37
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Hélène Terzian, édité par Guilhem Dedoyard
Le gouvernement est en train de réfléchir aux modalités de mise en place d'un "pass sanitaire". Si l'idée est encore à l'état embryonnaire, l'exécutif veut montrer qu'il anticipe l'après-crise. L'idée de conditionner l'accès à certains lieux aux seule personnes vaccinées est écartée, au moins dans un premier temps. 

Le retour à une vie un peu plus normale pourrait débuter d'ici la mi-avril selon le gouvernement. Et l'une des pistes pour y arriver est celle d'un "pass sanitaire", comme le pratique par exemple Israël. Le président a soulevé l'idée la semaine dernière à l'issue d'une réunion avec les dirigeants européens au sujet des frontières. Et le gouvernement réfléchit à sa mise en place au niveau national pour permettre l'accès aux restaurants et aux lieux culturels et sportifs malgré le Covid. Une réunion de travail interministérielle s'est tenue mercredi soir à ce sujet pour évoquer les contours qu'il pourrait prendre. Et l'idée d'y intégrer la vaccination est pour l'instant exclue. 

Un projet encore embryonnaire

Ce "pass sanitaire" serait un outil numérique pour accompagner le retour à une vie plus normale. Il pourrait intégrer un test PCR négatif récent et on évoque aussi un QR code relié à l'appli Tousanticovid que l'on scanne avant d'entrer dans un lieu public, comme un restaurant ou un stade, afin de tracer les cas contacts si besoin. Toutefois, rien n'est encore tranché et l'idée reste à l'état embryonnaire, rappelle un proche d'Emmanuel Macron. Certains souhaiteraient y voir un certificat de vaccination mais l'hypothèse ne semble pas d'actualité. À l'Elysée, on refuse que l'accès aux lieux publics soit conditionné à la vaccination. Il n'est toutefois pas exclu qu'il soit intégré dans un second temps. 

Cette mesure soulèverait aussi d'autres questions éthiques et juridiques autour de la protection des données individuelles. Dans l'entourage d'Olivier Véran, on affirme qu'il n'y a rien d'insurmontable. L'exécutif est persuadé qu'un tel pass serait bien accueilli par les Français. Commencer à en parler permet en tout cas au gouvernement de montrer qu'il n'est pas en retard et qu'il anticipe déjà la gestion de l'après-crise.