Coronavirus : pour le maire de Bordeaux, "il ne faudra pas hésiter" à interdire la cigarette

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Léa Leostic , modifié à

Invité d'Europe 1 vendredi matin, Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux, s'est exprimé sur une éventuelle interdiction de fumer dans la rue, pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Selon lui, si c'est un facteur d'aggravation avéré, "il ne faudra pas hésiter à prôner ce type d’interdiction".

Après la décision de deux régions d’Espagne d’interdire de fumer en terrasse et dans les rues pour freiner la propagation du Covid-19, le débat autour de l’éventuel risque de contamination par la fumée de cigarettes est relancé. Invité d'Europe 1 vendredi matin, Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux s'est exprimé sur le sujet. "Je fais confiance aux spécialistes. On en discutera avec les représentants de l’Agence régionale de santé. Si les médecins nous disent que le fait de fumer sur les terrasses et dans les rues est un facteur aggravation, il ne faudra pas hésiter à prôner ce type d’interdiction", a-t-il déclaré. "Mais la décision est politique et médicale avant d’être politique", a ajouté Pierre Hurmic.

Port du masque obligatoire dans deux artères de la ville

L’écologiste Pierre Hurmic a également annoncé que le port du masque serait obligatoire à partir de samedi rue Sainte-Catherine et rue Porte-Dijeau, deux rues très commerçantes et très fréquentées. "Je suis en poste depuis plusieurs semaines, mais je n’avais pas prévu que l’urgence sanitaire s’imposerait aussi vite. Des mesures urgentes étaient à prendre. A Bordeaux, comme dans d’autres villes, la propagation du virus est lente et constante", a expliqué le maire. "La Nouvelle-Aquitaine reste préservée mais depuis quelques semaines, les indicateurs (taux d’incidence, taux de positivité, clusters…) sont à la hausse surtout en Gironde et plus particulière dans la métropole bordelaise", avait indiqué l'ARS mercredi. 

"Nous comptons sur la pédagogie et le civisme de la population. Mais s’il y a des récalcitrants, nous serons obligés de verbaliser", a également indiqué Pierre Hurmic. En cas de non-respect du port du masque, l’amende encourue est de 135 euros.

Contre la gratuité totale des masques

"L’Etat s’est engagé à fournir un masque aux plus démunis. A Bordeaux, nous aiderons les populations qui n’ont pas les moyens de se payer un masque", a également annoncé l'écologiste. Il s’est cependant dit opposé à la gratuité totale des masques. 

Élu maire de Bordeaux en juin dernier, Pierre Hurmic, représentant de l'union de la gauche, avait créé la surprise en mettant fin à 73 ans de gestion de la ville par la droite