Jordan Bardella 4:07
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Invité d'Europe 1 jeudi soir, le vice-président du Rassemblement national, Jordan Bardella, critique la stratégie du gouvernement pour procéder au déconfinement progressif de la France dans un peu plus de trois semaines. 
INTERVIEW

Un confinement prolongé jusqu'au 11 mai, et après ? À cette date, selon Emmanuel Macron, toutes les personnes qui présentent des symptômes pourront être testées pour savoir si elles sont porteuses ou non du coronavirus. Mais pour Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement national, "on ne peut pas se contenter de tester ceux qui ont des symptômes, c'est ce qu'on aurait dû faire il y a bien longtemps".

"Tester tous ceux qui travaillent"

Que doit donc faire le gouvernement, qui prépare actuellement un plan de sortie de crise, pour négocier au mieux "l'après 11 mai" ? "Il faut d'ores et déjà qu'on commence par tester tous ceux qui travaillent", affirme l'eurodéputé RN au micro d'Aurélie Herbemont dans le Grand journal du soir. "Quand je vois que l'Allemagne fait 500.000 tests par semaine, et qu'on monte difficilement à 30.000 par jour, je me dis qu'il y a un problème politique mais aussi de lourdeur administrative et bureaucratique de l'État."

Le numéro deux du Rassemblement national dénonce également l'attitude du gouvernement en matière de gestion des stocks de masques, avec de nombreuses initiatives locales pour augmenter la production de cet outil indispensable contre l'épidémie. "C'est dramatique que ça soit aux acteurs de terrain de devoir pallier les carences de l'Etat", déplore Jordan Bardella.

"L'Etat qui a la plus lourde fiscalité au monde n'arrive pas à fournir des masques. On ne parle pas des Français du quotidien, on parle de nos soignants. La situation est évidemment catastrophique, ce n'est pas tenable. Il faut réorienter toutes les industries" pour produire des masques au plus vite, demande-t-il sur Europe 1.