Coronavirus : le Sénat vote à l'unanimité la création d'une commission d'enquête

La Sénat a voté à l'unanimité la tenue d'une commission d'enquête sur le coronavirus.
La Sénat a voté à l'unanimité la tenue d'une commission d'enquête sur le coronavirus. © AFP
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avec AFP , modifié à
Alors que l'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn est entendue mardi par les députés sur la gestion de la crise du coronavirus, le Sénat a voté ce même jour à l'unanimité la création d'une commission d'enquête. Les auditions commenceront dès juillet. 

Le Sénat dominé par l'opposition de droite a voté à l'unanimité mardi la création d'une commission d'enquête sur la gestion de la crise sanitaire du coronavirus demandée par son président Gérard Larcher (LR).

Mise en place pour six mois, la commission aura un format élargi à 36 membres et entamera ses auditions dès juillet, alors que celles de l'Assemblée nationale sont en cours.

Celles de l'Assemblée nationale sont déjà en cours, avec l'audition très attendue mardi de l'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn. Le président de la commission des Affaires sociales Alain Milon (LR), qui doit prendre sa présidence, a précisé à l'AFP vouloir entendre très rapidement le ministre de la Santé Olivier Véran et ses prédécesseurs.

"Tirer les leçons" de la crise

Pour Gérard Larcher, "il ne s'agit pas de régler des comptes, il s'agit de tirer des leçons". Selon l'exposé des motifs de la proposition de résolution votée à main levée, "cette crise d'une ampleur exceptionnelle a montré que notre pays n'était pas suffisamment préparé" et "il est aujourd'hui essentiel de comprendre les causes de cette impréparation afin d'en tirer les leçons pour l'avenir".

La commission d'enquête pourra "concentrer ses travaux" notamment sur "les difficultés rencontrées par les personnels soignants", "l'analyse des pénuries constatées" ou encore "la situation spécifique" des Ehpad. "Il y a eu plus de 30.000 décès et les Français ont le droit de savoir", a affirmé le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, pour qui la crise sanitaire "a révélé une terrible impuissance publique de la part de l'État, étouffé par la bureaucratie".

"Notre objectif ne doit pas être de recopier le travail de nos collègues députés, mais d'y apporter un éclairage complémentaire avec le prisme de nos élus locaux qui ont été en première ligne durant la pandémie", a souligné la présidente du groupe CRCE à majorité communiste Eliane Assassi.