Confinement : Olivier Faure souhaite "que l'on durcisse le ton"

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Ugo Pascolo , modifié à
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure est revenu sur l'indiscipline de certains Français face au confinement pour lutter contre le coronavirus. Au micro d'Europe 1, il souhaite une application "absolue" de ces mesures, et que le gouvernement "soit plus direct" en cas de non-respect.  

Face à l'irrespect des règles de confinement de certains Français déploré notamment par Emmanuel Macron, Olivier Faure souhaite que le gouvernement "durcisse le ton". Invité du "Grand journal du soir" d'Europe 1 vendredi, le premier secrétaire du Parti socialiste s'est dit "inquiet" quand il "entend les médecins dirent que trop de gens se servent de la possibilité de faire du jogging pour aller discuter dans la rue".

"Chacun doit comprendre la situation"

Estimant que le coronavirus peut causer des "dizaines de milliers de morts" en France, Olivier Faure estime que "chacun doit comprendre la situation". Et "si ce n'est pas le cas, il faut être plus direct". Égrenant quelques mesures mises en place dernièrement pour renforcer le confinement, comme la mise en place d'un couvre-feu à Nice, ou encore la "fermeture de certains endroits à Paris", il déplore avoir l'impression d'être "dans une répétition permanente" des gestes barrière et des mesures mises en place pour lutter contre la propagation du Covid-19.

"Chacun doit être extrêmement ferme dans sa discipline", martèle-t-il. "Et si on ne l'est pas, alors il faut que le gouvernement passe au stade supérieur. Je souhaite que nous ne prenions aucun risque par rapport au danger qui menace la collectivité." 

Bruxelles suspend ses règles budgétaires ? "Une évidence"

Interrogé par ailleurs sur la décision inédite de l'Union européenne de suspendre ses règles de discipline budgétaire, notamment la fameuse règle d'or des 3%, le premier secrétaire du PS a jugé qu'il s'agissait là d'une "évidence". "Il ne pouvait pas en être autrement lorsque l'essentiel, c'est-à-dire la vie, est en cause". Un moment durant lequel "toutes ces règles comptables paraissent inadaptées et pour tout dire, folles", a-t-il estimé. Avant d'affirmer : "Ce monde doit retrouver une forme de sérieux et privilégier l'humain et la vie."