Christophe Castaner : Pierre de Villiers a "mis en scène sa démission"

Le porte-parole du gouvernement estime que l'ancien chef d'état-major des armées a été "déloyal dans sa communication".
Le porte-parole du gouvernement estime que l'ancien chef d'état-major des armées a été "déloyal dans sa communication". © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP
Le porte-parole du gouvernement estime que l'ancien chef d'état-major des armées a été "déloyal dans sa communication".

Christophe Castaner n'est pas tendre avec Pierre de Villiers, qui a démissionné de son poste de chef d'état-major des armées, mercredi. "Le chef d'état-major a été déloyal dans sa communication, il a mis en scène sa démission", a estimé Christophe Castaner, vendredi dans les colonnes du Figaro.

"Son départ n'a rien à voir avec son audition par la commission de la Défense, le 12 juillet, même si Pierre de Villiers aurait pu s'imaginer que ses propos allaient fuiter, à moins de manquer d'expérience", poursuit le porte-parole du gouvernement à propos de cette audition organisée à huis clos.

"Son comportement a été inacceptable." "C'est son comportement qui a été inacceptable. On n'a jamais vu un Cema (chef d'état-major, ndlr) s'exprimer via un blog, ou faire du off avec des journalistes ou interpeller les candidats pendant la présidentielle, comme cela a été le cas. Il s'est comporté en poète revendicatif. On aurait aimé entendre sa vision stratégique et capacitaire plus que ses commentaires budgétaires", a cinglé Castaner.

Le 13 juillet, Emmanuel Macron, qui venait pourtant de le reconduire pour un an, a sévèrement recadré Pierre de Villiers devant toute la hiérarchie militaire, jugeant "pas digne d'étaler certains débats sur la place publique". Pierre de Villiers s'était insurgé, devant la commission de la Défense de l'Assemblée, contre les économies de 850 millions d'euros demandées à la Défense en 2017.

Il a été remplacé au poste de chef d'état-major des armées par le général François Lecointre, qui était le chef du cabinet militaire du Premier ministre Edouard Philippe.