Chez LR, la question des ministres macronistes et de Sens commun bientôt tranchée

Les Républicains doivent régler la question de leur ligne politique.
Les Républicains doivent régler la question de leur ligne politique. © Bertrand GUAY / AFP
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Aurélie Herbemont, avec T.LM. , modifié à
Mardi soir, le bureau politique des Républicains doit statuer sur le cas des Constructifs et des ministres qui ont toujours leur carte au parti. Sens commun est aussi visé.

"C'est Les feux de l'amour", ironise un conseiller du Premier ministre. Sur la forme, il n'a pas vraiment tort : le feuilleton de l'exclusion ou non des ministres de droite qui ont toujours leur carte au parti Les Républicains (Édouard Philippe, Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu) et des meneurs des Constructifs chez les députés, que sont Thierry Solère et Franck Riester, dure depuis des mois.

"Tragi-comédie". Un bureau politique est censé régler le problème une fois pour toutes mardi, promet-on au siège du parti, alors que ces exclusions devaient déjà être prononcées au début du mois. Certains s'impatientent : "Cette tragi-comédie n'a que trop duré", peste un député LR. "Mardi soir, on ne pourra plus considérer qu'ils font partie de la famille", s'avance même un proche de Laurent Wauquiez. Reste à trouver les mots pour acter ce divorce devenu inéluctable. Les ministres seront-ils formellement exclus ? Toutes les options sont sur la table : soit acter leur départ du parti, version la moins agressive, soit les exclure, quitte à passer pour les méchants de l'histoire.

Darmanin et Lecornu auditionnés. Pour respecter les formes, Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu plaideront leur cause mardi matin, devant l'ancien ministre Patrick Ollier, chargé de les auditionner. Édouard Philippe, lui, n'a pas pris de rendez-vous. "Un Premier ministre a bien d'autres choses à faire", reconnaît-on au siège du parti.

Les membres de Sens commun sauvés ? Il va être aussi question de Sens commun, l'émanation politique de la Manif pour tous. Certains réclament l'exclusion du parti après les déclarations du président du mouvement, qui suggérait la création d'une plate-forme de travail avec Marion Maréchal-Le Pen, ancienne députée FN du Vaucluse. À Matignon, on anticipe déjà un scénario où les macronistes seraient exclus et ceux qui regardent du côté du Front national sauvés. "La ligne de LR sera effectivement beaucoup plus claire", déplorent déjà les conseillers du Premier ministre.