Chaos au Stade de France : Darmanin reconnaît sa «part de responsabilité»

Le soir de la finale, Gérald Darmanin avait rejeté la faute sur les supporters de Liverpool venus sans billet ou avec de faux billets. © Thomas COEX / AFP
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avec AFP , modifié à

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est revenu sur le chaos du Stade de France survenu le soir de la finale de la Ligue des champions, fin mai. Il admet avoir une "part de responsabilité" dans les images qui ont fait le tour du monde. "Je m'excuse bien volontiers (auprès de) tous ceux qui ont subi cette mauvaise gestion", a ajouté le locataire de Beauvau. 

Gérald Darmanin a reconnu mardi "une part de responsabilité" dans le fiasco sécuritaire de la finale de Ligue des champions fin mai, réitérant ses "excuses" auprès des supporters "qui ont subi cette mauvaise gestion". "Est-ce que le Stade de France aurait pu être mieux géré ? La réponse est oui. Est-ce que j'ai une part de responsabilité ? La réponse est oui", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur RTL. "Je m'excuse bien volontiers (auprès de) tous ceux qui ont subi cette mauvaise gestion", a-t-il ajouté, en direction des supporters de Liverpool aspergés de gaz lacrymogène par la police ou agressés et volés - tout comme des supporters du Real Madrid - à l'issue du match le 28 mai.

La "lutte contre la délinquance"

Gérald Darmanin s'est félicité que les trois dernières rencontres sportives organisées dans l'enceinte, dont la finale du Top 14 vendredi, n'aient fait l'objet "d'aucune difficultés". "J'ai pris des dispositions qui ont changé profondément (l'organisation de) la Préfecture de police autour du Stade de France", a-t-il dit, soulignant avoir "doublé les moyens qui manquaient sans doute (pour) lutter" contre la délinquance. "S'il y a quelque chose qui s'est mal passé au Stade de France, c'est la lutte contre la délinquance", a insisté le ministre qui, le soir de la finale, avait rejeté la faute sur les supporters de Liverpool venus sans billet ou avec de faux billets .

Interrogé sur la responsabilité du préfet de police Didier Lallement et son avenir, Gérald Darmanin a déclaré ne "jamais faire de punition ad hominem mais peut-être que dans le secret de mon bureau il existe des changements". "La question des personnes viendra après, le préfet de police a fait son travail ce soir-là, mais il est certain qu'on a un changement d'organisation à faire, ça ne veut pas dire évidemment que l'on doit s'en prendre à telle ou telle personne", a-t-il conclu.