"Cabinet noir" : le parquet de Paris ouvre une information judiciaire après la plainte de Valérie Pécresse

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Valérie Pécresse avait porté plainte après des révélations sur l'arrestation de son fils en possession de quelques grammes de cannabis. 

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire le 3 avril contre X pour "violation du secret professionnel et violation du secret de l’enquête" et "recel de ces délits" dans le cadre des soupçons de "cabinet noir" à l'Elysée, a appris Europe 1. Valérie Pécresse avait porté plainte après des révélations contenues dans le livre "'Bienvenue Place Beauvau" concernant son fils, arrêté en septembre dernier avec 4 grammes de cannabis. 

Six responsables Les Républicains (LR) avaient saisi le Parquet national financier (PNF) et le parquet de Paris pour des "infractions" commises selon eux par l'exécutif et pointées du doigt dans cet ouvrage, cité par François Fillon pour étayer ses soupçons de "cabinet noir" à l'Élysée lors de son passage dans L'Émission politique, sur France 2.

Un passage du livre sur l'arrestation du fils de Valérie Pécresse. Le passage concernant Valérie Pécresse et son fils figure à la page 127 du livre "Place Beauvau". "Le téléphone de Jacques Meric sonne. Au bout du fil, l'un de ses adjoints l'avertit que le fils de Valérie Pécresse vient de se faire arrêter (...). A peine a-t-il raccroché que le patron de la DSPAP en informe directement le préfet de police."

"Quarante minutes plus tard, (...) c'est à notre tour de recevoir un SMS. Un des collaborateurs de Claude Bartolone, le président de l'assemblée nationale, est en train de faire le tour de ses contacts journalistes pour les mettre au courant de l'interpellation, avec force détails", écrivent les auteurs. "Le renseignement aura mis moins d'une heure à être exploité politiquement. Il faut dire que la rivale victorieuse de Bartolone a fait de la lutte contre la drogue un des thèmes de campagne", est-il écrit par la suite. 

Pas d'enquête du PNF. Egalement alerté par ces élus LR, le PNF avait décidé de son côté de ne pas ouvrir d'enquête. Dans un courrier adressé à ces six élus, la procureure financier a estimé que "les affirmations contenues dans le livre sont trop imprécises pour justifier l'ouverture d'une enquête".