Budget 2017 : fusion envisagée des laboratoires de police pour faire des économies

"Chacun a son laboratoire police scientifique. Est-ce que ça ne serait pas mieux que la gendarmerie, la police, éventuellement la préfecture de Paris aient le même laboratoire ?", s'est interrogé Gérard Collomb, jeudi matin.
"Chacun a son laboratoire police scientifique. Est-ce que ça ne serait pas mieux que la gendarmerie, la police, éventuellement la préfecture de Paris aient le même laboratoire ?", s'est interrogé Gérard Collomb, jeudi matin. © ERIC FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
Le budget 2017 du ministère de l'Intérieur va être réduit de 526 millions d'euros.

Fusionner les laboratoires de police ou les écoles de formation des chiens : Gérard Collomb a envisagé jeudi des pistes d'économies pour le ministère de l'Intérieur dont le budget 2017 va être réduit de 526 millions d'euros, dans un contexte de lutte antiterroriste et de crise migratoire. "2018, c'est l'année la pire", a par ailleurs averti le ministre de l'Intérieur sur France 2, écartant d'emblée une hausse du budget l'année prochaine. "Dans le budget précédent, on découvre qu'il y a huit milliards de crédits qui étaient annoncés et qui n'existaient pas (...) Je suis obligé de réabonder pour pouvoir payer un certain nombre de dépenses", a-t-il expliqué.

526 millions d'euros d'économie. Mardi, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé que dans le cadre d'une diète de l'ensemble des ministères pour récupérer quatre milliards et demi d'euros, l'Intérieur devrait économiser 526 millions d'euros, sans réduction d'effectifs. "Nous allons pouvoir jouer sur un certain nombre de postes économiques", a affirmé Gérard Collomb. "Chacun a son laboratoire police scientifique. Est-ce que ça ne serait pas mieux que la gendarmerie, la police, éventuellement la préfecture de Paris aient le même laboratoire ?", s'est-il interrogé. "Aujourd'hui, nous avons par exemple trois écoles de formation des chiens, est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux n'en avoir qu'une ?", a-t-il poursuivi.

Pas de modification des accords sur le temps de travail. Disant "comprendre" l'inquiétude des syndicats policiers après cette annonce de réduction budgétaire, il a déclaré qu'il ne reviendrait pas sur les accords sur le temps de travail ni "sur le déploiement des armes technologiques, des tablettes". "On aura bien demain une police et une gendarmerie connectées", a-t-il promis. En février, un rapport de la Cour des Comptes avait plaidé pour une grande réforme de la police technique et scientifique, recommandant de mutualiser davantage les moyens entre policiers et gendarmes. Le rapport préconisait notamment de réduire le nombre de laboratoires publics de la police et de la gendarmerie.