Claude Bartolone "regrette" le voyage de trois députés de la majorité en Syrie

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L.H. , modifié à
"A leur place, je ne l'aurais pas fait", a affirmé le président de l'Assemblée nationale, lundi sur Europe 1.
INTERVIEW

Claude Bartolone soutient-il la démarche des trois députés de la majorité qui se sont rendus en Syrie ? "Non, mais je ne pouvais rien faire puisque c'est sur leurs deniers privés, il n'y pas un euro de l'Assemblée nationale engagé dans le cadre de ce voyage", a affirmé le président de l'Hémicycle, invité de Thomas Sotto lundi. "Je le regrette parce qu'on voit bien qu'ils n'ont pas pu mettre les pieds en Syrie sans l'accord du pouvoir de Bachar al-Assad, et je pense que ça n'arrange pas les positions et le travail de la diplomatie française", a estimé Claude Bartolone. "Ils ont décidé d'y aller, mais franchement, à leur place, je ne l'aurais pas fait".

S'allier avec Bachar, "une erreur considérable". Claude Bartolone estime que la menace terroriste ne justifie pas de se rapprocher de Bachar al-Assad. "Ce serait une erreur considérable de croire que l'assassin de son peuple pourrait d'un seul coup faire partie de la solution", a-t-il expliqué. "Le principe de réalité, c'est d'être dur avec tous ceux qui ont massacré ce peuple syrien, et Bachar al-Assad et Daech ont une responsabilité dans ces assassinats".

"Il nous faut, et c'est la position de la France, frapper Daech partout où on le peut, et notamment en Syrie parce que c'est de la légitime défense", a toutefois prôné Claude Bartolone. "Lorsque vous voyez l'assassin du Thalys, l'assassin de l'Isère, celui qui a voulu faire sauter une église à Villejuif, ils étaient en relation avec la Syrie et Daech. Dans le cadre des accords internationaux, lorsque vous êtes attaqué, vous pouvez répliquer, sans avoir besoin d'un accord du Conseil de sécurité des Nations unies", a-t-il justifié.

>> L'interview en intégralité :