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C. Bl , modifié à
Nicolas Comte, porte-parole d'Unité SGP police FO a reconnu lundi sur Europe 1 que les policiers étaient souvent confrontés à des demandes de passe-droit.
INTERVIEW

Dans son livre, Ce que je ne pouvais pas dire, Jean-Louis Debré critique les privilèges. Il a pourtant tenté d'user de ceux-ci pour franchir un barrage routier après avoir appelé un commissaire de sa connaissance début avril. Tenter d'obtenir des passe-droit de la part de personnes d'influences "est assez fréquent", admet sur Europe 1 Nicolas Comte, secrétaire général et porte-parole d'Unité SCP police FO. "Il y a des gens qui vont passer des années pendant lesquelles elles n'ouvrent pas un parapluie, elles n'ouvrent pas une porte, elles ne s'arrêtent pas à un feu rouge. Quelque fois, il y a un peu de mal à se débarrasser de certaines habitudes", analyse le policier.

"Ils ont plus à perdre". Nicolas Comte reconnaît toutefois que ces attitudes ne concernent pas que les politiques. "Il y a beaucoup de personnes qui, à partir du moment où elles ont une certaine renommée, considèrent qu'elles peuvent bénéficier de passe-droit. Chez les politiques, ça tend à diminuer par rapport à il y a 15 ou 20 ans, le risque, c'est que ce soit très médiatisé. "Les gens ont plus à perdre en termes d'image qu'à gagner en bénéficiant d'un petit passe-droit", estime-t-il.

Une médiatisation qui "protège" davantage aujourd'hui les policiers. Auparavant, "on pouvait avoir plus de difficulté à résister à ce genre de pressions", reconnaît Nicolas Comte.