"Il faut évidemment parler avec prudence, mais les premiers éléments laissent penser que c’est probablement une attaque islamiste", a estimé vendredi l’eurodéputé RN Nicolas Bay sur Europe 1, au lendemain de l’attaque qui a fait cinq morts, dont l’assaillant, au sein de la Préfecture de police de Paris.
"Une personne qui s’est convertie à l’islam il y a 18 mois, qui a attaqué à l’arme blanche, par égorgement, plusieurs de ses collègues policiers dans l’enceinte de la préfecture...", énumère-t-il au micro de Sonia Mabrouk. "Il semblerait que cette personne se soit distinguée comme refusant de serrer la main de ses collèges féminines. Tout cela n’est pas anodin", poursuit ce proche de Marine Le Pen.
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"Un faisceau de présomptions"
Nicolas Bay reconnait toutefois que ses déductions ne reposent que sur des informations divulguées dans les médias. "Elles ne sont pas confirmées, mais c'est ce que l’on appelle un faisceau de présomptions", affirme-t-il. "Si, dans la direction du renseignement de la Préfecture de police, on peut avoir des attaques de cette nature, ça veut dire que l’on n’est plus en sécurité nulle part dans ce pays", conclut-il.
Sans histoire apparente, l'assaillant, qui a poignardé jeudi six de ses collègues, en blessant mortellement cinq avant d'être lui-même abattu dans la cour de la Préfecture, s'était converti à l'islam 18 mois plus tôt. Il "n'a jamais présenté de difficultés comportementales" ni "le moindre signe d'alerte", a indiqué pour sa part le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. La femme du fonctionnaire a été placée en garde à vue, les enquêteurs tentant encore de déterminer le contexte familial de cet homme de 45 ans, employé depuis 2003.