Asile : des députés LREM s'inquiètent, Ferrand appelle à éviter "le piège" de la polémique

Richard Ferrand a brièvement intégré le gouvernement avant de prendre la présidence du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale.
Richard Ferrand a brièvement intégré le gouvernement avant de prendre la présidence du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Face aux inquiétudes formulées par des députés de la majorité, leur chef de file Richard Ferrand appelle au "silence" et au "travail".

"Silence et travail." Face à l'inquiétude de certains députés LREM devant la situation des migrants et la réponse offerte par le gouvernement, leur chef de file Richard a appelé son groupe à "ne pas tomber dans le piège" de la polémique, lors de leur réunion hebdomadaire.

Epinglant certains médias lors de cette réunion à huis-clos, il a souligné que "pas un seul gouvernement n'a pris autant d'initiatives concrètes pour accueillir dans de bonnes conditions des demandeurs d'asile". Il faut, selon lui, "éviter" un scénario comme lors de la baisse des aides au logement, où la majorité s'était "laissée enfermer" et "piéger" dans le débat des APL, ce qui avait empêché "le débat de fond sur la réforme du logement".

"Il faut une véritable politique d'intégration". Richard Ferrand a aussi assuré que la circulaire prévoyant l'intervention de l'administration dans les centres d'accueil des associations "n'est pas pour organiser le flicage mais pour organiser la réponse administrative à la demande d'asile".

Aurélien Taché, député du Val-d'Oise, a jugé que le débat "s'emballe alors que nous n'avons toujours pas le texte", plaidant qu'il n'y avait jamais eu autant de places d'hébergement ouvertes. Et "en même temps il faut une véritable politique d'intégration", a-t-il ajouté.

"Misérabilisme". Coralie Dubost, députée de l'Hérault, a demandé de "ne pas faire de misérabilisme". Le député de Ouistreham, Christophe Blanchet, a dépeint pour sa part la situation dans sa circonscription avec des enfants installés "à même le sol", ce qui n'est "pas faire du misérabilisme", appuyé par un autre élu LREM, selon des participants.

Il y a eu globalement l'expression "des vraies préoccupations que nous avons tous, car nous sommes tous sensibles à la détresse des hommes, des femmes et des enfants", a dit une députée à l'AFP. Richard Ferrand a annoncé que la prochaine réunion de groupe se tiendrait "entièrement sur la question de l'immigration et l'asile, en présence des ministres" concernés.