Alstom : Manuel Valls affirme qu'il est "hors de question que le site de Belfort ferme"

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avec AFP , modifié à
Le Premier ministre Manuel Valls s'est prononcé contre la fermeture du site d'Alstom à Belfort.

Manuel Valls a déclaré mardi qu'il était "hors de question que le site (d'Alstom) de Belfort ferme", alors que le groupe a annoncé la semaine dernière son intention de transférer sa production de locomotives de Belfort à Reichshoffen, dans le Bas-Rhin, d'ici 2018.

Manuel Valls demande un peu de patience. "Il est hors de question que le site de Belfort ferme", a déclaré le Premier ministre lors d'un déplacement à Verdun, ajoutant à l'adresse des salariés du groupe qu'"ils peuvent avoir confiance dans l'action du gouvernement pour pérenniser le site, l'emploi et l'avenir d'Alstom". "Nous travaillons sur la commande publique". "Il y a un certain nombre de dossiers qui avancent bien, à la fois à l'étranger, je pense à l'Italie, mais aussi en France. Cela demande encore quelques jours, quelques semaines, pour certains quelques mois avant de les finaliser", a indiqué Manuel Valls.

"Ce que je demande moi, c'est un peu de patience dans les jours qui viennent, qu'on ne s'emballe pas et qu'on ait comme objectif la pérennité, et là-dessus je suis très clair, très ferme, très déterminé, du site de Belfort", a poursuivi le chef du gouvernement, qui appelle à mettre "de côté certaines déclarations (qui) nuisent au bon entendement de ce dossier par nos compatriotes". L'exécutif est critiqué pour son attentisme dans ce dossier, alors que l'Etat détient 20% des voix au conseil d'administration d'Alstom.

Le gouvernement et le président se battent pour Alstom. Alstom, "c'est une entreprise privée mais qui vit beaucoup grâce à la commande publique, à l'action de l'Etat, de ses grands opérateurs, je pense bien sûr à la SNCF, à la RATP, aux trains régionaux, aux collectivités territoriales, aux régions, aux grandes agglomérations", et "vit beaucoup grâce aux exportations, grâce aux marchés que nous obtenons ensemble et sur lesquels le gouvernement et le président de la République se battent", a rappelé Manuel Valls.

Dossier empoisonné à huit mois de la présidentielle, Alstom est devenu mardi l'enjeu d'un bras de fer entre son PDG Henri Poupart-Lafarge et l'exécutif. Le premier reste inflexible sur son projet de quasi-fermeture de l'usine de Belfort, le second a promis de tout faire pour la pérenniser