Alain Juppé : la droite et le centre affrontent le défi d'offrir la vision "d'une droite humaniste et régénérée"

Pour Alain Juppé, la droite et le centre sont confrontés à un triple défi après des scrutins "lourdement perdus"
Pour Alain Juppé, la droite et le centre sont confrontés à un triple défi après des scrutins "lourdement perdus" © GEORGES GOBET / AFP
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avec AFP , modifié à
La démocratie, le PS mais surtout la droite et le centre sont les grands perdants de cette élection, selon l'ancien Premier ministre.

Alain Juppé, candidat malheureux à la primaire de la droite, a estimé que les "perdants sont nombreux" au lendemain du second tour des législatives. Son propre camp n'échappe pas à la défaite et doit désormais trouver une "ligne politique" et proposer au peuple la "vision d'une droite humaniste régénérée".

Un "gage de stabilité". Dans un billet posté sur son blog lundi matin, le maire LR de Bordeaux, qui n'avait pas réagi dimanche soir à l'issue du scrutin, espère que la majorité absolue dont disposera le président Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale est "un gage de stabilité et (...) d'efficacité pour conduire les réformes dont notre pays a tant besoin".

La démocratie et le PS, les grands perdants... Mais les perdants de ce second tour sont nombreux, égrène l'ex-Premier ministre. "D'abord la démocratie, affaiblie par une abstention" record. Le pouvoir, estime-t-il, sera obligé de faire preuve de "concertation" et d'une "grande vigilance dans la mise en oeuvre de son programme", car les conditions de l'élection présidentielle ont installé "le trouble et la confusion" dans les esprits. Perdant aussi, le PS "dynamité", et dont la reconstruction sera "longue et difficile", ainsi que les extrêmes, note Alain Juppé, en excluant toute idée de proportionnelle.

... mais surtout la droite et le centre. Perdants enfin et surtout la droite et le centre, confrontés à un triple défi après des scrutins présidentiel et législatifs "lourdement perdus". En premier lieu, le choix d'une "opposition frontale ou travail constructif" vis-à-vis du gouvernement, souligne Alain Juppé qui a clairement exprimé à plusieurs reprises qu'il n'est personnellement "pas dans l'état d'esprit d'une obstruction systématique".

Ensuite, le défi de renouvellement de ses équipes dirigeantes, dès lors que "les anciennes ont été remerciées", souligne Alain Juppé notant avec ironie qu'il "(s)'applique le constat à (lui)-même". "Enfin et surtout" le camp de la droite et du centre est confrontée au défi "de la ligne politique et plus profondément de la vision qu'une droite humaniste régénérée pourra proposer au peuple de France", a-t-écrit avant de conclure. "Sachons prendre le temps".